Sous-financement du pouvoir judiciaire: une substitute bruxelloise dénonce ses conditions de travail auprès de l’auditorat

Une substitute du parquet de Bruxelles a déposé plainte lundi auprès de l’auditorat du travail bruxellois pour dénoncer les conditions dans lesquelles elle-même et ses collègues s’acquittent de leurs tâches, a indiqué l’auditorat vendredi à Belga. La juridiction a ainsi confirmé une information du quotidien Het Laatste Nieuws. Ces conditions pénibles auraient notamment mené son enfant, encore à naître, à développer un retard de croissance.
En avril, Veerle Byloos a été confrontée à des maux de tête persistants, une fatigue extrême et une tension artérielle particulièrement basse, entre autres symptômes, a-t-elle relaté auprès de Het Laatste Nieuws, après avoir publié dimanche une lettre ouverte dans La Libre Belgique. Des tests médicaux ont révélé une prééclampsie et du diabète, tandis qu’un examen gynécologique a “soudainement” établi un retard de croissance intra-utérin.
“Lors des échographies précédentes, aucun problème n’avait été relevé“, a relevé la substitute. “Ce retard coïncide avec toute une période où j’ai fait des malaises après une audience dans une salle surchauffée et insuffisamment aérée. J’en ai parlé à mon gynécologue, qui a confirmé le lien possible entre mes symptômes, la chaleur et le manque d’oxygène. Il m’a fortement déconseillé de rester davantage dans des pièces trop chaudes et mal ventilées.”
Lundi, la magistrate a porté plainte auprès de l’auditorat du travail de Bruxelles pour violation de la législation du travail et de la loi sur le bien-être au travail. Dans sa lettre ouverte, Veerle Byloos a également pointé une série de dysfonctionnements, conséquences du sous-financement structurel de la Justice.
Belga