Sophie Rohonyi sur la dépénalisation de l’IVG : “Si on reporte, on ne répond pas à la détresse des femmes”
La députée fédérale Sophie Rohonyi (DéFI) a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.
La dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est sur la table de la Chambre ce jeudi, avec un vote très attendu et incertain, notamment suite à la décision du MR de laisser à chaque député la possibilité de voter pour ou contre cette dépénalisation. “Il ne faut pas oublier que le front anti-IVG est notamment représenté par l’extrême-droite avec le Vlaams Belang”, explique Sophie Rohonyi. “Actuellement, ils sont 60 députés avec le cdH, le CD&V, la N-VA et le Vlaams Belang, ce qui signifie qu’avec ce nombre, ils peuvent renvoyer ce texte devant le Conseil d’État. Alors que ce texte a déjà été analysé deux fois par le Conseil d’État. Ils peuvent aussi, avec l’appui des libéraux, renvoyer ce texte en commission, ce qui reporterait encore les débats en septembre”.
Elle s’étonne notamment de la position des libéraux flamands, qui veulent reporter le vote : “On a entendu le chef de groupe Open VLD Vincent Van Quickenborne dire qu’il était question de temporiser le débat, car la situation politique actuelle est trop compliquée”, rappelle Sophie Rohonyi. “C’est grave d’attendre trois mois de plus car pendant ce temps-là, on ne répond à la détresse de ces femmes. Elles sont entre 500 et 1 000 femmes chaque année à se rendre aux Pays-Bas parce qu’elles ne peuvent pas apporter dans le délai légal en Belgique. Ces démarches sont difficiles”.
“Le secteur du monde de la nuit doit rouvrir plus tôt”
La députée fédérale a également été interrogée sur son interpellation auprès de la Première ministre Sophie Wilmès (MR) concernant la situation des entreprises du secteur du monde de la nuit. Les discothèques sont en effet toujours fermées pour l’été. “C’est en train de bouger mais c’est insuffisant. Car si ce secteur ne peut rouvrir qu’en septembre, cela signifiera six mois de fermeture”, explique Sophie Rohonyi. “Nous souhaitons que ce secteur puisse ouvrir plus tôt, avec un protocole sanitaire à discuter avec ces entreprises. On pourrait imaginer de faire la même chose que dans les restaurants, avec des bulles. On risque de ne pas pouvoir danser sur une grande piste, mais c’est nécessaire. Le secteur a lui-même fait des propositions pour rouvrir plus vite”.
■ Interview réalisée par Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.