Sophie Rohonyi offre une calculatrice à David Leisterh : “DéFI n’est pas indispensable à la formation d’une majorité bruxelloise”

La présidente de DéFI, Sophie Rohonyi était l’invitée de 8h15 dans Bonjour Bruxelles ce jeudi.

Une rencontre bilatérale entre une délégation du MR et de DéFi a eu lieu ce mercredi soir dans le cadre des négociations autour de la formation du gouvernement bruxellois. Les libéraux tentent de convaincre une assez large majorité de rejoindre les discussions autour de sa déclaration de politique générale. Lors de cette rencontre, Sophie Rohonyi a offert une calculatrice au président du MR bruxellois pour lui rappeler la place de DéFI dans ces négociations. “J’aimerais que l’on arrête de mentir aux gens. Ce que le MR essaie de faire croire à tout un chacun, c’est que les voix de DéFI sont indispensables pour former une majorité stable. Malheureusement, il n’en est rien. Nos quatre petits sièges ne feront pas la différence.

Selon la présidente du parti amarante, la “seule solution aujourd’hui” est que le PS et le MR, “les deux grands gagnants des dernières élections régionales“, recommencent à se parler. “Au lieu de cela, on voit ces ‘deux grands partis’ se chamailler et négocier chacun de leur côté. L’enjeu est d’avoir un parti de gauche aux côtés du MR, que le MR le veuille ou non.” Et d’adresser une pique au président du MR : “Mr Bouchez, à force d’invectiver ses partenaires potentiels et d’être à chaque fois dans une posture de chantage et d’arrogance sur toute une série de sujets, il ne fait que crisper ses partenaires potentiels. Après, il ne faudra pas s’étonner de voir le PS et Ecolo préférer travailler avec le PTB plutôt qu’avec le MR.

Autre obstacle pointé par Sophie Rohonyi face à une potentielle montée dans une majorité : “Tant que la N-VA sera la N-VA, on aura un problème. Quel est le projet politique final de ce parti ? L’indépendance de la Flandre et un pays dans lequel Bruxelles ne serait plus une région à part entière, mais la capitale de cet État. Si l’on veut être cohérent et défendre la Région, il faut se rendre compte que la N-VA ne veut pas défendre les Bruxellois comme des citoyens à part entière. Mais, comme je l’ai dit, ce ne sont pas nos voix qui sont décisives aujourd’hui.

Voir aussi | Formation bruxelloise : comment expliquer le désintérêt des Bruxellois face à l’absence de gouvernement ?

■ Une interview de Sophie Rohonyi, présidente de DéFI, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles

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12 juin 2025 - 09h07
Modifié le 12 juin 2025 - 09h10