Saint-Gilles : la résidence des Tilleuls devient la plus grande maison de repos publique de la région
Après six années de chantier, la résidence des Tilleuls, située à Saint-Gilles, sort enfin de terre dans sa version agrandie et modernisée.
Avec ses 192 lits, elle devient la plus grande maison de repos publique de la région bruxelloise. “On a pu aller jusqu’au bout du projet, donc on attire du coup pas mal de monde. Maintenant la difficulté c’est effectivement d’éviter de perdre des lits puisqu’il y a un système de récupération de lits qui risque à être mis en place. La crainte actuelle est de ne pas dépasser les 5 % de taux d’inoccupation acceptés pour ne pas perdre de lit”, affirme Caroline Delo, directrice de la résidence des Tilleuls.
Un projet d’envergure qui n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille. La commune a dû affronter de nombreux obstacles imprévus.
“Le chemin a été particulièrement semé d’embûches. On ne pensait pas qu’une crise sanitaire s’inviterait dans le calendrier, qu’une guerre en Ukraine arriverait et donc ferait flamber les coûts des matériaux. Donc oui, effectivement, on a été un peu bousculé. C’est un euphémisme par rapport au projet et au coût” déplore Myriem Amrani, présidente du CPAS de Saint-Gilles.
Initialement estimé à 20 millions d’euros, le budget a finalement atteint 28 millions. Une somme considérable, que toutes les communes ne peuvent pas se permettre. À l’instar de la maison de repos Albert de Latour à Schaerbeek, contrainte d’annoncer sa fermeture en mai dernier faute de moyens suffisants.
Alors comment la commune de Saint-Gilles a-t-elle pu maintenir ce projet à flot ?
“La dotation communale est intervenue à hauteur de 50 %, donc ça a vraiment été une volonté locale et puis la région de son côté a effectivement complété le budget nécessaire. Donc on est quand même avec un déficit qui est là, mais c’est un déficit qui se veut plutôt positif puisque l’idée c’était d’investir. Donc ici on investit dans l’avenir.” affirme Myriem Amrani.
Avec ses nouvelles installations, la Résidence des Thiolles vise à répondre aux besoins croissants des aînés tout en assurant un accueil de qualité. Aujourd’hui, sur les 192 lits disponibles, 142 sont occupés.
“L’équilibre on l’a rarement, mais on essaye en tout cas de garder des équipes motivées et, en termes de financement, il faut garder un équilibre pour remplir évidemment un taux d’occupation de résidents qui est important.” conclut Caroline Delo.
Un défi de taille pour la commune, mais surtout une promesse tenue envers les générations les plus âgées.
■ Reportage de Jamila M’Rabet, Nicolas Scheenaerts et Stéphanie Mira