Si l’humusation reste interdite à Bruxelles, d’autres méthodes d’éco-funérailles sont en réflexion

Cimetière de Laeken Tombes abandonnées - Capture BX1

L’humusation reste interdite en Région bruxelloise, a affirmé ce mercredi le ministre bruxellois des Pouvoirs locaux, Bernard Clerfayt, à la suite d’une question posée en commission des Affaires intérieures du Parlement bruxellois.

Selon celui-ci, une réflexion est en cours pour développer d’autres méthodes d'”éco-funérailles”.

En Belgique, seuls deux modes de sépultures sont autorisés: l’inhumation et la crémation. Certains ont toutefois milité pour la légalisation de l’humusation. Ce procédé repose sur un processus contrôlé de transformation des corps par les micro-organismes dans un compost composé de broyats de bois d’élagage, qui transforme les dépouilles mortelles en humus sain et fertile.

En 2018, le Parlement bruxellois avait ouvert la porte à un assouplissement des règles en matière de funérailles et de sépultures pour autoriser, à terme, de nouveaux modes tels que l’humusation et l’aquamation, et l’inhumation des dépouilles mortelles dans des linceuls ou cercueils en carton.

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Mais depuis lors, une étude scientifique commanditée par la Région wallonne à la faculté des bioingénieurs de l’UCL a démontré l’inefficacité du processus d’humusation, souligne Bernard Clerfayt ce mercredi dans un communiqué.

Non seulement les dépouilles ne se décomposent pas dans les délais prescrits, mais en plus cette méthode risquerait d’entrainer une importante pollution des sols en nitrate et ammoniaque“, a-t-il précisé.

D’après le ministre, l’étude démontre donc qu’il n’est aujourd’hui pas possible d’autoriser l’humusation en Région bruxelloise.

Toutefois, les citoyens sont demandeurs d’alternatives plus vertes. C’est dans ce cadre qu’un groupe de travail interrégional étudie plusieurs méthodes alternatives à l’incinération ou à la crémation et plus écologiques telles que l’aquamation (consistant à plonger le corps du défunt dans de l’eau chaude à 93°C et contenant des agents facilitant la dissolution des chairs, théoriquement en quelques heures), a ajouté le ministre.

Belga – Photo : BX1

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17 janvier 2024 - 11h57
Modifié le 17 janvier 2024 - 11h57