Bernard Clerfayt : “Je souhaiterais qu’Audi soit plus engagé avec Bruxelles”

Bernard Clerfayt (DéFI), ministre bruxellois de l’Emploi, des Pouvoirs locaux et du Bien-être animal était l’invité de 8h15 dans Bonjour Bruxelles. Il était interrogé par Fabrice Grosfilley. 

Une task force doit se réunir ce vendredi après-midi concernant l’avenir d’Audi Forest. Interrogé à ce sujet, Bernard Clerfayt explique qu’il est un peu réticent à l’idée d’aider l’usine car peu de Bruxellois y sont employés.

“Bruxelles doit aider Audi ou Audi doit aider Bruxelles?”

Audi est une entreprise qui, normalement, fait du profit, fonctionne bien. Mais évidemment, elle fait face à des enjeux sur la production de voitures, sur l’électrification du parc automobile et sur les choix de localisation de sa production. (…) Il est important et je comprends que le Premier ministre se préoccupe de ça. Il est important de conserver des filières industrielles en Belgique et que la Belgique puisse continuer à produire des voitures électriques. (…) Donc la question qu’il faut se poser maintenant : est ce que Bruxelles doit aider Audi ou est ce qu’Audi doit aider Bruxelles ? Parce qu’Audi, c’est 3000 emplois. Mais à ma connaissance, il y a à peine 10 % d’emplois bruxellois. Je suis très fâché.

Et de poursuivre : “On a déjà fait des cadeaux, il y a cinq ou six ans, avec l’engagement d’Audi d’engager plus de Bruxellois. Ils l’ont fait à la marge. Mais il faut savoir que ce ne sont pas suffisamment de travailleurs bruxellois. Je souhaiterais qu’Audi soit plus engagé avec Bruxelles pour offrir de l’emploi à des travailleurs bruxellois.” De là à être plus concilient pour aider l’usine ? “Si on peut faire collaborer Actiris et Audi, je pense qu’on aurait des résultats qui sont win-win“, répond le ministre.

Une enquête est en cours sur l’affaire Paradigm

Concernant l’affaire Paradigm, l’administration bruxelloise de l’informatique qui se trouve sous le feu des critiques (Le Soir fait état d’une ambiance délétère voire autoritaire de la direction et de dépenses de sponsoring suspectes, comme 20.000 euros par an pour… des parcours de golf), Bernard Clerfayt confirme qu’il a demandé une enquête fin de l’année dernière suite à différents problèmes de gestion.

Nous avons été prévenus fin d’année de quelques éléments délicats sur lesquels nous menons une enquête. De fait, il y a quelques problèmes de gestion, ça mérite qu’on ait des clarifications que je n’ai pas encore intégralement reçues des directions générales. Ce travail est en cours. Je ne comprends pas aujourd’hui pourquoi la Direction générale dune administration publique doit se promener sur un parcours de golf. Mais qu’on m’explique de quoi il s’agit. Si c’est des activités de golf régulières, je ne vois pas le lien avec l’administration publique. J’ai déjà indiqué que je ne voulais plus aucune dépense de ce type et je demande des clarifications sur les dépenses du passé.

Rédaction