Semaine des droits des femmes : “On ne peut plus avoir de combat féministe sans parler d’intersectionnalité”

L’intersectionnalité vise à appréhender les discriminations et les inégalités sociales dans leur ensemble.

Discussions, films, conférences… Un programme varié est prévu au sein des différentes maisons de quartier de la Ville de Bruxelles ces prochains jours dans le cadre de la semaine des droits des femmes (le programme complet ici). La commune a décidé de mettre l’accent sur l’intersectionnalité.  “Le 8 mars, nous avons décidé d’organiser une conférence avec une ASBL qui s’appelle Banco. Elle s’intéressera aux femmes qui sont à l’intersection entre le racisme et le sexisme, qu’elles soient belges, asiatiques, africaines…“, explique Lydia Mutyebele (PS), échevine de l’Égalité des chances à la Ville de Bruxelles invitée ce lundi dans Bonjour Bruxelles.

Ce féminisme intersectionnel, l’échevine en a justement fait l’expérience. “Je ne me suis pas toujours considérée comme féministe“, se rappelle-t-elle. “Le premier signal d’oppression dans ma vie, ça a été ma couleur de peau. J’ai toujours été activiste, dès le début de ma vie politique, mais je m’orientais alors plutôt sur tout ce qui était discrimination et racisme. Je me suis ensuite rendu compte que je n’étais pas discriminée uniquement parce que j’étais noire, mais aussi parce que j’étais une femme. J’ai donc du ajouter ce combat féministe dans le large combat que je menais. (…) Aujourd’hui, on ne peut plus avoir de combat féministe sans parler d’intersectionnalité.”

Plusieurs films et discussions autour de ce thème sont prévus tout au long de la semaine.

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■ Une interview de Lydia Mutyebele (PS), échevine du Logement, du Patrimoine Public et de l’Égalité des chances à la Ville de Bruxelles dans Bonjour Bruxelles