Samusocial : une personne hébergée sur quatre est un enfant

Depuis le début de l’année, 8.418 personnes, parmi lesquelles 996 enfants et 604 mineurs étrangers non accompagnés (Mena), ont trouvé place dans un hébergement d’urgence du Samusocial en Région de Bruxelles-Capitale.

En outre, 6.709 autres demandeurs, parmi lesquels 1.884 familles, ont dû être refusés, faute de place. “Depuis le mois de juin, le nombre de demandes ne cesse d’augmenter”, a indiqué la directrice générale de l’institution bruxelloise, Sarah de Liamchine, citée par Le Soir.

La population qui fréquente les principaux centres bruxellois est constituée à 80% de personnes en attente d’une protection internationale. La moitié de ces personnes est en situation régulière.

II y a aussi 20% de personnes à la rue, pour d’autres raisons, telles que des femmes qui ont fui le domicile familial. Sur 738 familles hébergées, 497 sont monoparentales (67%). “Et un tiers d’entre elles sont là pour des raisons de violences domestiques”, a constaté Sarah De Liamchine.

La grande majorité des personnes hébergées sont des mères seules, souvent victimes de violences. Les centres d’urgence, pensés pour du court terme, deviennent parfois des lieux où des enfants grandissent… sans intimité, sans rituel du soir, sans espace adapté, avec parfois plusieurs deux familles monoparentales dans une même chambre.

Une Cellule Petite Enfance a été créée pour tenter de préserver, autant que possible, leur développement dans ces conditions difficiles.

Le dispositif d’hébergement demande des mesures structurelles, urgentes, et concrètes pour garantir aux enfants un cadre digne et stable : renforcer l’accompagnement des femmes victimes de violences ; adapter l’hébergement aux besoins des enfants, avec un vrai suivi psychosocial ; garantir la gratuité scolaire, de la cantine et des transports ; assurer un accueil adapté à la petite enfance, notamment pour les mamans qui sortent de maternité.

La Rédaction avec Belga

■ Les explications d’Anaïs Corbin dans Bonjour Bruxelles