Samusocial au coeur du scandale : DéFI demande “la transparence totale sur l’usage des subsides”

20140110 - BRUSSELS, BELGIUM: Emmanuel De Bock (FDF) pictured during a plenary session of the Brussels parliament, in Brussels, Friday 10 January 2014. BELGA PHOTO OLIVIER VIN

Le chef du groupe DéFI au parlement bruxellois, Emmanuel De Bock a exigé jeudi, en termes non voilés, l’ouverture des comptes de l’asbl Samusocial, en charge de la gestion de l’accueil des sans-abri dans la capitale, ainsi que la transparence totale sur l’attribution de jetons de présence à ses administrateurs et membres du bureau.

Le député Ecolo Alain Maron avait indiqué sur notre antenne, jeudi dernier, et en commission des affaires sociales du parlement bruxellois, mercredi, avoir découvert qu’un budget de 59.920 euros avait été utilisé en 2016 au Samu social pour couvrir les rémunérations des membres du conseil d’administration et du bureau de l’ASBL. Selon le quotidien Le Soir, la directrice du Samusocial, Pascale Peraita, et le président de cette asbl à statut privé, Michel Degueldre, ont expliqué ce montant par l’attribution de jetons de présence de 140 euros pour le conseil d’administration. Le nombre de jetons de présence pour les membres du bureau a été plafonné à 10 par mois, ce qui équivaut à 1.400 euros brut par mois, au maximum, par membre.

“Il s’agit d’une asbl subventionnée à plus de 90% par les deniers publics, composée à plus de 50% de représentants d’organismes publics. Donc les rémunérations des administrateurs sont à considérer comme publiques. Il faut cesser toute hypocrisie. On doit dans ce cas rendre des comptes au public surtout avec un objet social tel que celui du Samusocial”, a commenté jeudi Emmanuel De Bock. Pour le mandataire DéFI, membre de la majorité régionale, l’argument selon lequel les jetons de présence ont été payés grâce aux 2% de dons du privé ne tient pas la route. Ce “mauvais argument” a également été entendu lors des travaux de la commission parlementaire sur le dossier Nethys. “J’espère par ailleurs que l’on n’aura pas la mauvaise surprise de découvrir que l’un ou l’autre dépasse de la sorte le plafond de rémunération de 150% (du revenu parlementaire) car ce serait un double scandale sur le dos des plus démunis. Je ne supporte plus que l’aide aux plus démunis n’aille pas aux plus démunis”, a-t-il conclu. (Belga, photo Belga/Olivier Vin)

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01 juin 2017 - 19h10
Modifié le 28 août 2017 - 17h06