Sammy Mahdi veut faciliter l’accès à l’emploi pour les étrangers non européens
Le gouvernement fédéral a approuvé une réforme destinée à lever certains obstacles pour rehausser le taux d’emploi des étrangers non européens, jugé trop faible en Belgique, indique dans un communiqué le cabinet de Sammy Mahdi, secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration (CD&V).
Actuellement, la demande d’un permis unique (permis de séjour + permis de travail) pour un ressortissant d’un pays tiers peut essentiellement être entamée par un employeur lorsque le travailleur qu’il souhaite embaucher se trouve dans son pays d’origine. Sa portée limitée ne permet pas de mettre à l’emploi un grand nombre de ressortissants de pays tiers qui séjournent en Belgique. De plus, cette demande concerne uniquement des séjours de courte durée (90 jours).
Pour faciliter l’accès à l’emploi de ces personnes, le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Sammy Mahdi (CD&V) entend élargir l’accès au permis unique. Il suit en cela une des recommandations issues de la Conférence pour l’Emploi, organisée la semaine passée à l’initiative du ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne (PS). Un projet de loi a été déposé sur la table du Conseil des ministres du 17 juin, qui l’a approuvé. Concrètement, un employeur pourra à l’avenir faire une demande de permis unique pour une personne en séjour légal depuis longtemps en Belgique.
Le taux d’emploi des extra européens de 20 à 64 ans était d’à peine 54 % en 2021, ce qui est largement en-dessous de la moyenne nationale, qui est de 72 %. Les femmes sont sous-représentées : seules 43 % des femmes issues de l’extérieur de l’UE sont sur le marché du travail. “D’autre part, notre pays est confronté à une gigantesque pénurie de main-d’œuvre. Au premier trimestre 2022, pas moins de 205 877 postes étaient vacants dans les entreprises belges, selon les récents chiffres de Statbel. Ce nombre continue de croître mois après mois.” relève le communiqué.
Avec Belga