Sammy Mahdi maintient sa ligne avec les sans-papiers : il ne négociera pas avec les grévistes

Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi, a maintenu sa ligne vendredi en commission de l’Intérieur de la Chambre à propos de la grève de la faim des sans-papiers. Il appelle à la fin de cette action et ne négociera pas avec ces grévistes.

Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi devant l’église du Béguinage à Bruxelles pour soutenir la demande de régularisation portée par les quelque 400 sans-papiers en grève de la faim depuis le 23 mai dans l’église et dans les réfectoires de l’ULB et de la VUB.

Reportage | Une centaine de personnes manifestent en soutien aux sans-papiers devant l’Eglise du Béguinage

Je ne vais pas négocier“, a assuré M. Mahdi en réponse à Hervé Rigot (PS), Eva Platteau (Ecolo-Groen) et Greet Daems (PTB). “Cette situation me préoccupe, je me fais du souci pour la santé de ces personnes et je déplore leur décision de faire cette grève de la faim. Je répète mon appel à y mettre fin. À brève échéance, c’est la seule solution“.

“C’est une faveur et non un droit”

L’une des frustrations qui s’exprime, c’est la longueur des procédures en vue d’obtenir une éventuelle régularisation, selon le secrétaire d’État qui dit travailler à y remédier. Mais, à ses yeux, “il n’y a pas de droit au séjour qui existe sur la base d’une procédure de régularisation humanitaire“. “C’est une faveur et non un droit“, a-t-il ajouté.

Le secrétaire d’État ne voit pas non plus de solution via un permis unique (soit une demande d’autorisation de travail qui vaut demande d’autorisation de séjour) pour ces sans-papiers qui, pour une bonne part, travaillent pourtant depuis plusieurs années en Belgique. “Cela ne peut être introduit à partir d’un séjour irrégulier“, a-t-il dit. Quant à une régularisation fondée sur l’emploi, elle en reviendrait à reproduire l’opération de régularisation de 2009. “Je ne pense pas qu’une nouvelle campagne soit une solution“, a-t-il souligné.

Un travail est en cours au cabinet du secrétaire d’État sur l’arrêté royal qui fixe la redevance à payer pour une demande de régularisation (actuellement 366 euros). Pour les députés, ce montant est excessif, certainement pour une demande dont l’acceptation est aléatoire. Il faut donc fixer des critères clairs pour bénéficier de cette possibilité, demandent-ils.

Avec Belga – Photo : Belga

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18 juin 2021 - 17h52
Modifié le 18 juillet 2021 - 12h37