Saint-Josse : l’échevin Philippe Boïketé dénonce un “climat de terreur”

La guerre est-elle déclarée à Saint-Josse entre le bourgmestre Emir Kir et le premier échevin, le PS Philippe Boïketé ? Ce dernier a publié sur son compte Facebook un long post dans lequel il dénonce un “système de fichage politique” et un climat de terreur. 

Philippe Boïketé commence par évoquer la décision d’Emir Kir de licencier son frère, Christian Boïketé, chef de cabinet du bourgmestre, le 12 octobre dernier. “Je n’en connais pas les motifs“, précise-t-il. Mais depuis, “une série d’informations inquiétantes me parviennent sur des consignes données à l’administration.

“Climat de terreur”

Et ses accusations sont graves. Selon lui, il a été demandé aux chefs de service “de faire remonter toutes demandes personnelles provenant de « certains » échevins.” Plusieurs chefs de service seraient même tenus d'”éviter tout contact avec ma personne” et de constituer “des dossiers à charge de ma personne.”  L’échevin PS y voit la mise en place d'”un système de fichage politique“. L’élu aurait également appris que certains travailleurs communaux seraient menacés d’être mutés voire licenciés “s’ils persistent à m’adresser la parole.”

Cette situation est inacceptable. Un climat de terreur règne au sein de l’administration communale de Saint-Josse.”, conclut-il. Avant d’annoncer qu’il saisira la tutelle régionale.

Pour rappel, Emir Kir avait été exclu du PS en janvier 2018. Alors que jusqu’ici la section locale du PS avait fait corps pour soutenir le bourgmestre afin d’assurer le bon fonctionnement de la commune, celle-ci serait-elle en train de prendre ses distances ? Et peut-être aussi de se fracturer? En effet, dans une réaction publiée elle aussi sur Facebook, l’échevine PS Dora Ilunga dit ne pas se reconnaître “dans la caricature affligeante qui est faite de notre commune, notre bourgmestre et l’administration.”

Philippe Boïketé n’a pas souhaité donner plus de précisions, malgré nos demandes. Emir Kir n’a pas répondu à nos appels. Pas davantage de commentaires du côté de la Fédération bruxelloise du PS, qui assure ne pas avoir plus d’information.

Rédaction