Rudi Vervoort: “On ne peut pas être de gauche et défendre Uber”

Le ministre-président de la Région bruxelloise Rudi Vervoort (PS) invite Pascal Smet (SP.A), ministre de la Mobilité, à revoir sa copie sur le plan taxis réformant le secteur, dans un entretien publié dans Le Soir samedi.

“Si le ministre de la Mobilité revient avec le même projet en seconde lecture, en disant qu’il a dialogué mais que c’est quand même lui qui a raison, je le dis calmement: ce sera ‘non’ du côté du Parti socialiste. Pascal Smet doit revoir sa copie”, affirme M. Vervoort. En réunion du gouvernement, “nous avions été clairs sur le fait que son plan taxi ne pouvait pas passer sans certaines conditions. Plusieurs points clés doivent encore être discutés comme le nombre de licences autorisées. Pascal Smet veut la mort du secteur des taxis, pas le PS”, pointe le ministre-président.

Il fustige la plate-forme Uber, en concurrence avec les taxis bruxellois. “Il faut prendre conscience que socialement, c’est imbuvable comme modèle. Quand je vois ces gamins à vélo avec leurs paquets UberEats ou Deliveroo sur le dos, je me dis qu’on rentre dans une forme d’esclavage”, observe-t-il. “On ne peut pas être de gauche et défendre Uber, comme les autres plates-formes”, fustige le ministre-président.

Dans un autre registre, le socialiste se montre plus décontracté et se dit “pour la légalisation du cannabis”, alors que le nombre de PV pour détention de la substance illicte explose à Bruxelles. “Il faut arrêter de croire qu’on vit dans un monde où ça n’existe pas. Le pétard du samedi soir, franchement, ou celui qui cultive son petit plant chez lui, il y a plus grave.” Il invite à concentrer le combat en revanche sur “les drogues de synthèse qui sont devenues plus dangereuses que l’héroïne par exemple”.

BELGA