Ridouane Chahid : “Theo Francken incite à la guerre civile”

Invité ce matin dans Bonjour Bruxelles, le député fédéral Ridouane Chahid (PS) est notamment revenu sur les débordements, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre. Il se dit choqué des propos de Theo Franken, le chef de groupe N-VA au gouvernement fédéral. De quoi renforcer le veto imposé par les socialistes à l’encontre de la N-VA dans la formation d’un gouvernement bruxellois.

Tirs de feux d’artifice ou jet de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre et les services de secours ont rythmé le réveillon du nouvel An.  “On sait que, chaque année, le 31 décembre, il y a des problèmes de cette ampleur“, affirme Ridouane Chahid. “Pourquoi, la ministre de l’Intérieur ne prend-elle pas les mesures nécessaires, un ou deux mois avant les fêtes, pour assurer un contrôle aux frontières pour connaître le cheminement de ces produits ?“, ajoute-t-il.

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Pour maîtriser ce genre de situation, Theo Francken, chef de groupe N-VA à la Chambre, a tenu des propos assez durs. Il a proposé d’autoriser l’utilisation d’armes non létales par les forces de police. Ridouane Chahid estime que “ces propos sont aussi dangereux que les voyous qui utilisent ce genre d’artifices. Quand on est responsable politique, on ne tient pas ce genre de propos“. Le socialiste va même plus loin : “Théo Francken incite à la guerre civile“, dénonce-t-il.

Un veto immuable ?

Des propos qui viennent renforcer le veto imposé par les socialistes à l’encontre de la N-VA, dans le cadre de la formation du gouvernement fédéral. Le volet institutionnel inquiète particulièrement le PS. “Comment voulez-vous que l’on se mette autour de la table avec un parti qui n’a jamais voulu de Bruxelles, qui en veut la mort, mais surtout qui veut gérer la région depuis Anvers ?“, pose Ridouane Chahid. Il est catégorique : il ne croit pas en un accord cadenassant la N-VA et acceptable pour les francophones.

■ Une interview de Ridouane Chahid au micro de Fabrice Grosfilley