Ridouane Chahid : “Il y a eu lieu de comprendre et de rencontrer les demandes des chauffeurs”

Ce jeudi midi, le bourgmestre d’Evre et chef de groupe au parlement bruxellois, Ridouane Chahid (PS), était l’invité politique de Toujours plus d’Actu. Avec Fabrice Grosfilley, il a abordé la question des perturbations à la Stib, de l’avenir de Brussels Airlines ou encore de la précarité née du coronavirus.

Pour le chef de groupe socialiste et ancien administrateur de la Stib, il faut reprendre un dialogue constructif entre la direction de la Stib et les syndicats. “Il y a des revendications et des demandes qui ne sont pas illégitimes. Il y a eu lieu de comprendre et de rencontrer les demandes des chauffeurs si on veut une solution. Il faut privilégier la concertation et je pense que c’est important. Ce n’est pas dans la rue que ça doit se régler.”

Selon Ridouane Chahid, les représentants syndicaux doivent reprendre contact avec la direction et arriver à un compromis. ” Le respect de la distanciation sociale inquiète pour la Stib, les marchés, les écoles. Un accord avait été signé et je pense que l’heure n’est pas de savoir qui a fauté mais c’est l’heure de la responsabilité. Je pense qu’il va falloir entendre cette revendication de la distanciation sociale. Il faut tenir compte du flux de voyageurs.” 

L’autre gros dossier économique et syndical sur la table actuellement concerne l’annonce de licenciement de Brussels Airlines. “On ne peut pas négliger l’Etat fédéral dans ce dossier. Je ne comprends pas bien le refus de Lufthansa. Il est normal que le fédéral demande des garanties pour l’emploi et une participation. On ne peut pas accepter ce drame social.”

Une augmentation de la précarité

En tant que bourgmestre, Ridouane Chahid voit une hausse des demandes de colis alimentaires et demande un plan de lutte contre la pauvreté et la précarité. “On ne peut pas laisser les gens au bord du chemin. On doit revaloriser les personnes qui ont lutté pendant la crise sanitaires et les allocataires sociaux qui sont victimes chaque jour de cette crise.” Il appuie évidemment la demande du parti socialiste de donner une prime aux personnes exerçant un métier essentiel mais également aux plus précarisés.  

Le bourgmestre a également précisé que dès mercredi prochain, les marchés reprendront avec 50 échoppes et un sens de circulation. Quant aux écoles, une réunion syndicale doit avoir lieu ce jeudi à 16h pour voir si elles pourront reprendre les cours ce lundi 18 mai.

■ Interview de Fabrice Grosfilley