Le Parlement bruxellois réinstalle ses instances et prolonge l’attente
Le Parlement bruxellois a ouvert lundi sa nouvelle session annuelle en réinstallant ses instances (Bureau de 16 membres, présidences de commissions) et en confirmant Bertin Mampaka (MR), à la présidence, en tout cas tant qu’il n’y a pas de gouvernement de plein exercice.
Sans préjuger de l’attitude des autres formations, cette confirmation a été confortée par la volonté des six partis (MR; PS; Les Engagés; Groen; Voruit; CD&V) qui se tâtent actuellement pour voir s’ils peuvent faire un pas de danse ensemble pour préparer un budget 2026 pour la Région-capitale privée de gouvernement de plein exercice depuis quinze mois.
► Lire aussi | L’édito de Fabrice Grosfilley : et bonne rentrée quand même !
Elle ne dit rien de la durée de cette configuration. La mise sur pied d’un nouvel exécutif pourrait redistribuer les cartes. Le seul changement significatif intervenu concerne Ecolo: la cheffe du groupe Zakia Khattabi remplace désormais Kalvin Soiresse au Bureau en tant que quatrième secrétaire.
► Lire aussi | Le PS compte sur les partis “de bonne volonté” pour s’accorder au Parlement sur un budget
■ Reportage de Joachim Vincent, Michel Geyer, Jacques Vermeer et Yannick Vangansbeek
Un hommage à Michel Van Roye (Ecolo)
Le Parlement bruxellois a observé lundi une minute de silence en la mémoire de l’ex-échevin écologiste de la Ville de Bruxelles et ex-député, Michel Van Roye, décédé le 18 juillet dernier à l’âge de 73 ans.
Michel Van Roye peut être crédité du titre de premier échevin des Verts francophones en Région bruxelloise, fonction à laquelle il avait accédé en 1988. M. Van Roye a également siégé de 2001 à 2004 au Parlement bruxellois.
La Ville de Bruxelles lui doit son parcours BD mettant à l’honneur des personnages et des auteurs incontournables de la bande dessinée franco-belge sur des murs aveugles d’immeubles. Michel Van Roye fut par ailleurs le premier à interdire les placards publicitaires de 20 m2 sur les façades des maisons. A l’époque, au-delà de la pollution visuelle engendrée, ces espaces étaient rentables au point de décourager la remise en état des logements qu’ils masquaient. Des centaines de panneaux ont ensuite disparu dans le centre de la capitale.
Autre fait d’arme politique: à son arrivée au conseil communal, il fut un militant actif de l’interdiction de la voiture sur la Grand-Place de Bruxelles, une interdiction qui interviendra quelques années plus tard, en 1991. Le travail de cet acteur de la protection du Quartier des Arts a aussi permis que soient effectuées des fouilles sous la place Royale, celles qui ont mis à jour les vestiges du palais de Charles Quint, sur le Coudenberg.
BX1 avec Belga