Réforme du chômage à Bruxelles : les administrations emploi et formation s’activent en sept mesures
Le gouvernement bruxellois organisera le 1er octobre prochain un sommet social avec les partenaires sociaux et les acteurs de l’emploi et de la formation. Objectif: coordonner la mise en œuvre régionale de la réforme fédérale limitant les allocations de chômage dans le temps en respectant les réalités bruxelloises, a-t-on appris mardi auprès du cabinet du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort.
De leur côté, les administrations bruxelloises de l’emploi et de la formation professionnelle n’attendent pas la mise en place en janvier pour préparer activement la Région-capitale aux conséquences de la réforme. Aux côtés du ministre bruxellois de l’Emploi en affaires courantes, Bernard Clerfayt (DéFI), Actiris et Bruxelles Formation ont détaillé mardi les sept mesures d’un plan d’action validé par leurs comités de gestion et par ailleurs par le gouvernement bruxellois lors de la dernière réunion de celui-ci avant les vacances.
En gros, ces dispositions visent à renforcer le soutien, à accélérer les transitions vers l’emploi et à protéger les publics les plus vulnérables. Il y est aussi question de simplifier les contrôles pour s’aligner sur les nouveaux délais fédéraux et déclencher plus rapidement des actions de réorientation.
Selon Bernard Clerfayt, le VDAB est également impliqué dans le processus et “collabore parfaitement”. Le ministre bruxellois rencontrera mercredi la conférence des bourgmestres bruxellois pour expliquer le plan. Les administrations emploi et formation offrent aux CPAS, qui dépendent des communes, la possibilité de disposer de la connaissance du public qui va leur arriver demain. Il est ainsi proposé de leur envoyer le bilan de compétence connu d’Actiris comme base de travail commune.
Un plan en sept mesures
Dans le plan, il est question de simplifier les contrôles pour s’aligner sur les nouveaux délais fédéraux et de déclencher plus rapidement des actions de réorientation. Actiris intensifiera l’accompagnement des chercheurs d’emploi (davantage d’entretiens individuels et mobilisation accrue des ressources pour éviter les ruptures de droits). Ainsi, une série d’ajustements seront mis en place pour remobiliser ceux qui cherchent un emploi depuis un à deux ans, en amont de leur fin de droit au chômage.
Tous les chercheurs d’emploi et bénéficiaires du RIS pourront bénéficier du bilan de compétences lancé en 2023, afin de définir des parcours de formation adaptés. Un premier rendez-vous pour un bilan de compétences professionnelles sera ainsi fixé au plus tard 15 jours après l’inscription chez Actiris.
L’offre de formation professionnelle sera adaptée. L’orientation vers les formations qualifiantes sera accrue avec un focus plus grand sur les métiers en pénurie. Elle sera adaptée pour être davantage orientée vers les nouveaux publics qui s’adresseront aux services de l’emploi et de la formation.
Une partie du public sera orientée vers la reprise d’études pour mieux rencontrer les exigences professionnelles, surtout dans les métiers en pénurie et les secteurs porteurs. On prévoit aussi d’adapter les aides à l’emploi pour identifier des marges de financement et renforcer les dispositifs qui fonctionnent.
Chez Actiris, des permanences d’information ont été mises en place dans toutes les antennes pour expliquer les réformes. Des séances d’information seront proposées de façon proactive pour répondre à toutes les questions. À l’agenda également, une remobilisation des chercheurs d’emploi de 12 à 24 mois via des sessions collectives pour les mettre aussi vite que possible à l’emploi.
Autre mot d’ordre au sein de l’opérateur bruxellois de la mise à l’emploi: la collaboration avec “toutes les forces vives” (partenaires, fédérations d’employeurs, missions locales pour l’Emploi, CPAS,…).
Bruxelles Formation, qui procure actuellement quelque 20.000 formations par an à un public aujourd’hui déjà très éloigné du travail, entend s’adapter pour faire entrer un maximum de chercheurs d’emploi dans une formation avant la fin des allocations de chômage, tout en préservant les offres de fond pour la formation à l’attention des chômeurs de longue durée.
Elle a amorcé un travail d’information avec les CPAS individuellement pour présenter la palette de l’offre de formations des centres de formation, d’insertion socio-professionnelle, ainsi que les partenariats avec l’enseignement de promotion sociale. Bruxelles Formation a également entrepris un travail d’information directe à l’attention des conseillers de CPAS et du grand public.
Belga
■ Reportage de Jim Moskovics, Charles Carpreau et Jacques Vermeer





