Rapport PISA : le mauvais résultat des élèves francophones est “un accident de parcours”

Apprendre les maths pendant le covid a été compliqué pour les élèves en FWB. C’est ce qui ressort du test Pisa, dont les résultats ont été dévoilés ce mardi. À travers cette étude on remarque que la crise sanitaire a eu un impact négatif sur le niveau général.

Ce rapport PISA sur la compétence des élèves de 15 ans était attendu, puisqu’il s’agit du premier depuis la pandémie de covid 19.  Il montre une chose :  le niveau des élèves européens et ailleurs dans le monde a baissé. Et la Fédération Wallonie Bruxelles n’échappe pas à cette observation. Près de 3000 élèves francophones de 15 ans ont été évalués, ils proviennent de 103 écoles. Les tests ont porté sur les mathématiques, la lecture et les sciences. Et c’est en mathématique que la diminution est la plus forte,  moins 21 points par rapport à 2018, année du dernier rapport.  Cette lacune est plus limitée en lecture et en sciences. Moins 7 points en lecture  et moins 6 en sciences. 

“On peut qualifier ces résultats d’accident de parcours. En réalité, on s’y attendait”, nous explique Ariane Baye, professeur en Sciences de l’éducation à l’ULiège. “Tous les pays s’attendaient à diminution des résultats”. Ces tests ont été effectués juste après la fin du covid, les matières n’étaient peut-être pas très fraîches dans la tête des élèves. Et puis, les math – qui sont le gros point noir – s’apprennent mieux en classe. Or, on le sait, les écoles sont restées fermées plusieurs mois et une partie des cours s’est donnée à distance pendant près de deux ans.

Cette baisse de niveau n’est pas propre à la FWB, elle est généralisée dans les 38 pays de l’OCDE. En réalité, LA FWB est dans la moyenne internationale en math et en lecture. En sciences, on est juste un peu en-dessous, de 6 points. Mais on se retrouve globalement à la hauteur de pays comme la France ou l’Allemagne. On est par contre moins performants que la FLandre, notamment en math, où une vingtaine de points nous séparent. La publication de ce rapport a fait réagir. Caroline Désir s’est exprimée : pour  la ministre de l’Education, la Fédération wallonie bruxelles a bien résisté à la crise sanitaire. La ministre espère un effet positif des différentes réformes prévues par le Pacte d’Excellence. Elle s’attend à des progrès. Premiers éléments de réponse, dans trois ans, lors de la sortie du prochain rapport.

Loïc Struys

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06 décembre 2023 - 13h36
Modifié le 06 décembre 2023 - 18h38