Quelque 300 manifestants dénoncent “le marchandage politique du droit à l’avortement”

Environ 300 personnes, selon l’estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, ont manifesté dimanche de 15h00 à 17h00, au carrefour de l’Europe, devant la gare centrale de Bruxelles. Ils entendaient dénoncer “le marchandage politique du droit à l’avortement par le gouvernement Vivaldi”.

L’action était portée par les collectifs Feminist & Queer Circle Extinction Rebellion Belgium, Furia, Féminisme Yeah, SAP/Gauche Anticapitaliste, Les Nouvelles Antigones et Sororidad Sin Fronteras. L’espace sonore a été rempli par des chansons espagnoles, une lecture performée de la féministe lesbienne Joëlle Sambi, des prises de parole présentant les revendications et des témoignages de femmes sur le parcours pour solliciter une interruption volontaire de grossesse (IVG).

Les participantes ont formé un cercle et ont jeté des cintres à l’intérieur pour marquer leur refus d’un recul sur les droits des femmes et rappeler ce qu’ont pu être les avortements clandestins par le passé.

“La proposition de loi visant à assouplir les conditions d’accès à l’interruption volontaire de grossesse fait l’objet d’un marchandage politique pour la formation du gouvernement qui n’inclut pas les femmes ou leur qualité de vie”, pointe une représentante du mouvement Féminisme Yeah.

“Si certaines conditions ne sont pas remplies, la patiente et le médecin peuvent toujours faire l’objet de sanctions pénales. Ce risque se traduit surtout sur le terrain par un manque d’informations pour les femmes qui veulent recourir à l’avortement. On revendique aussi dans ce sens que l’on intègre systématiquement des formations sur l’IVG dans les cursus médicaux”.

La proposition de loi vise à augmenter le délai d’interruption de grossesse de 12 à 18 semaines et à réduire le délai de réflexion obligatoire de 6 à 2 jours.

Belga – Photo/Page facebook Furia

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12 octobre 2020 - 07h52
Modifié le 12 octobre 2020 - 07h52