Que peut-on faire lorsqu’on est vacciné ?
Les experts du Gems vont devoir rendre un rapport sur ce qui est possible de faire lorsqu’on est vacciné. Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (vooruit), souhaite quelques assouplissements mais sans créer de discrimination avec les citoyens qui n’ont pas encore eu l’occasion de se faire vacciner.
Dans les collectivités comme les maisons de repos, on a assoupli les mesures depuis quelque temps déjà. Les visiteurs extérieurs peuvent être plus nombreux tout en portant le masque. A cela s’ajoute deux contacts rapprochés. Et surtout, les résidents ont pu reprendre les activités en groupe ou les repas dans la salle commune.
Alors pourrait-on envisager des assouplissements pour tous les vaccinés? A titre individuel, le professeur en santé publique Yves Coppieters préconise de conserver les gestes barrières même si sa grand-mère est vaccinée. Le virus circule trop dans la population générale pour se permettre de prendre des risques.
La fin de la quarantaine ?
La patience reste donc encore le mot d’ordre mais il faut aussi pouvoir donner un peu de liberté aux personnes vaccinées pour qu’elles y voient un avantage. Ainsi, on pourrait décréter qu’il n’y a plus de quarantaine pour les personnes vaccinées comme c’est d’ailleurs déjà le cas pour celles qui ont contracté la maladie endéans les deux mois. Donc si une personne vaccinée rentre de zone rouge ou est cas contact, elle pourrait circuler librement. Mais cela doit encore être validé par les experts et surtout, il faut savoir quelle est la stratégie adoptée par nos gouvernements car il va falloir apprendre à vivre avec le virus. Et pour Yves Coppieters, cette décision n’est toujours pas claire. Veut-on atteindre un seuil de transmission pour rouvrir ou préconise-t-on le risque zéro ou encore la protection des personnes de plus de 55 ans?
Mettre en place un pass covid pourrait aussi être une solution transitoire pour le déconfinement. Si on est vacciné ou immunisé, il pourrait servir pour aller à des événements à l’intérieur mais cette décision engendrerait une certaine forme de discrimination. Et on est loin de la volonté de Frank Vandenbroucke.
■ Interview d’Yves Coppieters, professeur en santé publique à l’ULB par Vanessa Lhuillier
Photo : Belga/Laurie Dieffembacq