“Quand un ministre se permet des déclarations à la Trump” : les urgentistes mettent en garde avant la grève des médecins

L’association professionnelle des urgentistes (BeCEP) a alerté vendredi sur la pression grandissante qui pèse sur les services d’urgence à l’approche de la grève des médecins prévue le 7 juillet. Si elle soutient le fondement du mouvement, BeCEP s’inquiète d’un “déséquilibre croissant dans la répartition des responsabilités et la perception publique” et appelle à davantage de transparence et de reconnaissance.

L’organisation met en garde contre un risque de surcharge des urgences le 7 juillet, lorsqu’elles devront absorber les soins annulés ou reportés. “Nous le faisons par conscience professionnelle, mais il faut savoir que notre capacité a ses limites“, a prévenu BeCEP.

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Il est amer de constater que les médecins qui ont toujours travaillé au tarif conventionné soient aujourd’hui censés assurer la continuité des soins pour les patients que leurs collègues ne peuvent plus prendre en charge, car ils protestent contre la réduction de ces suppléments“, souligne encore l’association.

Cela ne touche pas uniquement les grévistes

BeCEP affirme comprendre les motivations de la grève, mais critique la communication de Frank Vandenbroucke (Vooruit), ministre fédéral de la Santé. “Quand un ministre se permet des déclarations à la Trump sur les ‘médecins cupides’, cela ne touche pas uniquement les grévistes, mais aussi nous, les urgentistes disponibles jour et nuit sans jamais avoir demandé de suppléments“, déplore l’organisation.

Les urgentistes rappellent que la majorité des suppléments d’honoraires sont reversés aux hôpitaux sous-financés afin de financer le personnel, l’infrastructure et la disponibilité des soins, dénonçant la caricature du “médecin qui s’enrichit” face à la réalité du financement hospitalier en 2025.

Nous restons disponibles pour les patients, comme toujours. Mais n’oublions pas qui est là, conventionné, sans suppléments, sans reconnaissance, mais avec une salle d’attente pleine“, conclut BeCEP.

Les organisations de médecins dénoncent différentes mesures de l’avant-projet de loi-cadre de Frank Vandenbroucke, dont le plafonnement des suppléments d’honoraires et l’éventuelle suppression du conventionnement partiel.

Belga – Photo : Belga

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