Le PS se pose en parti des travailleurs et proclame qu’il est toujours debout

Le PS s’est posé dimanche en parti des travailleurs au cours de son congrès de rentrée. En chute dans les sondages, terni par les affaires de gouvernance publique et envoyé dans l’opposition en Wallonie, le parti a tenu à afficher sa vigueur dans le combat social. “Le PS est vivant et bien vivant, le PS est debout et bien debout”, a conclu le président Elio Di Rupo, sous les applaudissements des militants.

 

Les chefs de groupe dans les différents parlements et le président du parti se sont succédé à la tribune pour dénoncer les conséquences des politiques libérales menées aussi bien en Belgique que dans l’Union européenne. Ils ont avancé leurs propositions pour améliorer les conditions des travailleurs, en particulier la réduction du temps de travail et l’instauration d’un bonus social généralisé pour pallier la précarisation croissante de l’emploi. “La grande question sociale, c’est le niveau trop bas des revenus des gens qui travaillent, et de manière générale des revenus dans l’ensemble de la société. A cause de cette situation, beaucoup de personnes ressentent une colère sourde et ce n’est pas étonnant que les populistes d’extrême-gauche et d’extrême-droite pénètrent si facilement les esprits”, a averti M. Di Rupo. Au pouvoir à l’échelon fédéral avec les libéraux pendant 15 ans, les socialistes ont accepté des compromis qui leur ont parfois coûté cher. En 2014, un gouvernement de droite a vu le jour alliant libéraux, nationalistes et chrétiens-démocrates flamands et rejettant les socialistes dans l’opposition. A entendre le président du PS, qui s’est attardé sur le sort des pensionnés, les différences entre les politiques menées sont flagrantes. “Un gouvernement avec ou sans les socialistes, c’est un monde de différence. Bien sûr, nous avons commis des erreurs et conclu des compromis qui ne nous plaisaient pas mais quelle différence entre un gouvernement où nous sommes et où nous ne sommes pas? La différence est fondamentale, pas pour nous mais pour les citoyens, pour les plus défavorisés.”

 

Belga