Le PS bruxellois sort son plan de campagne teinté de vert, avec des objectifs environnementaux

Laurette Onkelinx discours du 1er Mai à la Maison du peuple de Saint-Gilles - BX1

Les militants bruxellois du PS ont adopté dimanche, en présence du président du parti, Elio Di Rupo et de leur chef de file, Paul Magnette, leur programme pour les prochaines élections du mois de mai. Les accents sociaux y demeurent prioritaires, mais le document de près de 210 pages est traversé par la préoccupation de l’urgence climatique.

“Il y a cinquante ans, les étudiants réclamaient des libertés nouvelles, aujourd’hui ils demandent un avenir. Ils ont raison. Nous devons réagir”, a dit d’emblée la présidente de la fédération bruxelloise du PS, Laurette Onkelinx. Les figures de proue bruxelloises du parti ont tour à tour présenté un condensé du programme avant un vote unanime qui n’a laissé aucune place à l’ambiguïté.

Leur credo va sans surprise à des emplois de qualité et pour tous à raison d’un contrat de 12 mois minimum. Cela passe notamment, à leurs yeux par la création d’un revenu supplémentaire de 400 euros par mois pour chaque chercheur d’emploi suivant une formation professionnalisante. Objectif de cette mesure, “parfaitement finançable”, a notamment dit à ce propos patron de la FGBT bruxelloise Philippe Van Muylder: lutter contre les abandons de formation des plus fragiles.  Autres leviers pour y parvenir: une “garantie emploi non plus limitée aux jeunes, mais à tous les demandeurs d’emploi” – le processus est en cours d’extension chez Actiris -; des territoires zéro chômeurs de longue durée; des formations de qualité en commençant par un bilan individualisé à tous les nouveaux demandeurs d’emploi inscrits chez Actiris.

L’ensemble du programme est traversé par une empreinte durable

C’est sans surprise le cas dans les domaines de la propreté et de la mobilité: le PS aspire au transport gratuit, en commençant en tout cas pour tous les jeunes âgés de moins de 25 ans, et les seniors; à plus de fréquences sur les lignes structurantes de transports en commun jusqu’à minuit et durant le week-end; à une extension des horaires du métro jusqu’à 3h du matin, au déploiement d’un réseau de bornes de recharges électriques pour atteindre le chiffre d’une centaine de sites d’ici 2040; et à plus de pistes cyclables.

Si le PS bruxellois maintient son fil rouge pour le déploiement de l’offre de logements sociaux (objectif 15% par commune), il veut aussi un investissement massif de 540 millions d’euros dans l’isolation et la rénovation durable de ceux-ci d’ici 2028, afin de réduire les charges énergétiques de leurs occupants. Il souhaite intégrer les locataires dans le bénéfice de primes énergétiques et renforcer la politique des prêts à taux zéro. Les socialistes bruxellois sont également favorables au développement de l’agriculture urbaine et souhaitent un plan de verdurisation de la ville à raison de deux arbres plantés pour un arbre abattu. Par ailleurs, le PS de la capitale veut poursuivre la densification de l’offre scolaire en priorité dans les quartiers en tension démographique. Ils proposent la gratuité d’une étude dirigée accessible à tous et des repas chauds gratuits dans le fondamental. Ici aussi, l’environnement prend place dans les objectifs du parti à travers, par exemple, la généralisation des rues d’écoles sans voiture aux heures d’entrée et de départ scolaires.

Selon Laurette Onkelinx, le projet électoral “radical” du PS bruxellois s’est appuyé sur l’apport d’experts et une démarche participative. C’est celle-ci que le Parti socialiste veut institutionnaliser au parlement bruxellois à travers la création de commissions mixtes réunissant des Bruxellois tirés au sort et des députés amenés à délibérer ensemble sur de grands enjeux urbains.

Belga; Image d’illustration