Propos du pape concernant l’avortement : “Les médecins ne sont pas des tueurs à gages, mais des héros”, pour Sophie Rohonyi
Alors que le pape a récemment qualifié l’avortement de meurtre lors de son séjour en Belgique, ces propos ne passent pas inaperçus et ont été largement condamnés. Pour en parler, Sophie Rohonyi, présidente de DéFI, était l’invitée de Bonjour Bruxelles.
Selon la présidente de DéFI, les propos du pape méritent une réaction des autorités belges : “Je m’étonne du silence assourdissant des partis comme Les Engagés et du MR. Les Engagés à la limite ce n’est pas étonnant parce qu’historiquement, ils étaient contre la loi dépénalisant partiellement l’avortement. Mais les libéraux, cela pose la question de si le parti est encore libéral”, confie Sophie Rohonyi. Elle attend une réaction ferme de la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR).
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Pour la présidente du DéFI, le pape est sorti de son rôle. Il était invité en tant que chef d’Etat, et il s’est exprimé en tant que chef d’Etat théocratique. “Ce sont des propos stigmatisant à l’égard des femmes, qui ont besoin de cette loi pour ne pas avoir recours à des avortements clandestins. Ces propos font l’apologie du patriarcat alors qu’on lutte pour l’émancipation des femmes.”
Elle se réjouit cependant de la réaction des institutions catholiques comme l’UCLouvain, qui démontre que : “La jeunesse catholique a la volonté de voir l’Eglise évoluer avec son temps.” Elle conclut : “Les médecins qui pratiquent l’avortement ne sont pas des tueurs à gages, mais des héros”.
■ Interview de Sophie Rohonyi, présidente de DéFI au micro de Fabrice Grosfilley