Procès des attentats : les plaidoiries reprennent ce lundi, avec la suite de la défense de Bilal El Makhoukhi

Me Virginie Taelman assurera lundi le deuxième volet de la défense de Bilal El Makhoukhi, devant la cour d’assises de Bruxelles, chargée de juger les attentats du 22 mars 2016. Jeudi, Me Nicolas Cohen, l’autre conseil d’El Makhoukhi, a plaidé une requalification des préventions d’assassinats et tentatives d’assassinat dans un contexte terroriste en assassinats et tentatives d’assassinats dans un contexte de guerre.

Les actes dont est complice Bilal El Makhoukhi s‘inscrivent dans un cadre plus large que les attaques du 22 mars 2016, selon Me Cohen. Ces actes trouvent leurs racines dans le développement du groupe armé État Islamique (EI) en Syrie. L’EI n’est pas que terroriste, d’après l’avocat, “c’est aussi un acteur dans un conflit armé“. Me Cohen estime que les attentats à Bruxelles ne sont pas liés “à une haine à l’égard du peuple belge mais bien “à d’autres attaques qui se déroulaient à 4.000 kilomètres de là, en Syrie, au même moment“.

► Article | Procès des attentats : la défense de Bilal El Makhoukhi plaide la complicité pour crime de guerre (22/06/2023)

Que Bilal El Makhoukhi soit condamné pour assassinats et tentatives d’assassinat dans un contexte terroriste ou pour assassinats et tentatives d’assassinat dans le cadre d’un conflit armé ne changera rien à la peine qu’il encourt. Mais cette seconde qualification est celle qui correspond à la réalité, selon le pénaliste, et établir la vérité est essentiel pour pouvoir “espérer une réconciliation“.

Lire aussi | Notre dossier consacré au procès des attentats de Bruxelles

Bilal El Makhoukhi est poursuivi dans ce dossier pour avoir fourni une aide logistique à la cellule terroriste responsable des attentats à Bruxelles. Il est l’un des rares accusés à être parti combattre en Syrie, avant de revenir en Belgique, grièvement blessé. Le rôle le plus important imputé à l’accusé, et qu’il n’a pas nié, réside dans la récupération des armes à feu qui se trouvaient dans la planque de la rue Max Roos à Schaerbeek. Il a refusé de dire où il les avait cachées ensuite.

 

Belga