Procès des attentats de Bruxelles : les questions que se posent encore les enquêteurs

L’interrogatoire des accusés doit permettre d’éclairer de nombreuses zones d’ombre.

Ce mercredi a débuté l’interrogatoire des accusés au procès des attentats de Bruxelles. Après une première journée menée de manière plus classique, chacun d’entre eux répondant tour à tour aux questions de la présidente de la cour d’assises à propos de leur personnalité, s’est ouverte ce jeudi l’explication des faits du 22 mars 2016 à Zaventem et à Maelbeek. Les interrogatoires sont menés de façon croisée, ce qui signifie que les accusés ne sont pas questionnés un par un, mais invités à intervenir ensemble autour de thématiques précises.

Fortement attendus par les victimes qui souhaitent des explications, que pourraient encore apporter de neuf ces témoignages ? “On attend des éléments que seuls certains accusés peuvent éclairer, par exemple sur comment cette cellule a vécu. On sait qu’elle a perdu son leader opérationnel Abdelhamid Abaaoud après les attentats de Paris. La question est de savoir qui a repris le leadership, car il y a toujours un leader idéologique et tactique dans une cellule terroriste”, explique Michael Dantinne, criminologue à l’Université de Liège.

D’autres questions sont également restées sans réponses lors du procès des attentats de Paris, notamment sur la planification d’un attentat à l’aéroport de Schipol et sur des armes toujours en circulation qui représentent un danger et sur lesquelles les services de sécurité aimeraient remettre la main. “Il s’agit d’un bénéfice plus que secondaire de ce procès, si la vérité venait à être dite“, souligne l’expert.

Notre dossier sur les attentats de Bruxelles

■ Une interview de Michael Dantinne, criminologue à l’Université de Liège, au micro de Fabrice Grosfilley