Procès de la rue du Dries : Salah Abdeslam ne souhaite pas assister à l’audience de jeudi


Selon Luc Hennart, le président du Tribunal de première instance de Bruxelles, Salah Abdeslam a informé le tribunal qu’il ne souhaitait pas comparaître à l’audience de ce jeudi 8 février.

Monsieur Salah Abdeslam a informé le tribunal qu’il ne souhaitait pas comparaître à l’audience de ce jeudi 8 février“, annonce mardi le président du tribunal de première de Bruxelles Luc Hennart.

Le procureur fédéral a requis lundi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles 20 ans de prison à l’encontre de Sofien Ayari et Salah Abdeslam pour tentatives d’assassinats terroristes dans le contexte de la fusillade de la rue du Dries à Forest le 15 mars 2016. Si le premier a répondu à certaines questions sans pour autant entrer dans les détails, le second a refusé d’aller plus loin qu’une brève déclaration.

Le procès, qui était initialement prévu sur quatre jours, ne se poursuivra finalement que jeudi avec les dernières plaidoiries des parties civiles ainsi que celles des avocats de Sofien Ayari et Salah Abdeslam. Cette dernière devrait durer au moins deux heures, selon les indications données lundi devant le tribunal par Me Sven Mary. L’avocat du principal suspect encore en vie des attentats de Paris avait demandé un délai entre le réquisitoire et sa plaidoirie pour préparer sa défense avec son client, ce qui est rendu compliqué par les mesures de sécurité extrêmes entourant la détention de Salah Abdeslam et son transfert entre la prison de Vendin-le-Vieil, dans le nord de la France, et le palais de justice de Bruxelles.

La décision du prévenu n’apparaît pas vraiment comme une surprise, celui-ci ayant déjà refusé de répondre aux questions de la présidente lundi. Il s’est contenté d’une déclaration, mettant en cause la manière dont sont traités les musulmans, s’en prenant aux médias, défiant le tribunal et indiquant qu’il ne s’en remettait qu’à Allah. La présidente avait néanmoins souligné qu’il assistait à son procès de son plein gré. Si elles n’en ont pas été surprises, pour les associations de victimes constituées parties civiles, l’attitude de Salah Abdeslam s’apparente à une douloureuse provocation.

 

Avec Belga