Près d’un tiers des nettoyeuses ont subi des violences sexuelles au travail, selon la CSC
Une vingtaine de personnes se sont mobilisées mardi matin, à proximité de la gare du midi à Bruxelles, à l’occasion de la 10e édition de la Journée du nettoyage de la CSC Alimentation et Services. Le syndicat met cette année l’accent sur la problématique de la violence sexuelle au travail, sur base d’une enquête réalisée auprès de plus de 51.000 nettoyeuses et aides familiales. Selon lui, 31,7% des nettoyeuses ont un jour été victimes de violences sexuelles au travail, souvent de violences verbales liées au sexe mais aussi d’attouchements non désirés.
Pour symboliser l’isolement des aides-ménagères, une femme a marché à l’intérieur d’une grande sphère en plastique, place Victor Horta à Saint-Gilles. Les femmes travaillent souvent seules chez un client, ce qui les rend plus vulnérables, selon la CSC. Des tracts ont été distribués aux passants pour les sensibiliser à la violence sexuelle au travail. “C’est la première fois qu’un syndicat s’occupe de ce problème de la violence sexuelle pour les nettoyeuses”, remarque Pia Stalpaert, présidente de la CSC Alimentation et Services. “C’est important pour nous d’encourager les femmes de nettoyage dans les maisons privées à dire stop à ces violences et à réagir pour réclamer du respect. Ce n’est pas normal d’être traité de cette manière.”
Plus tôt en matinée, des accroches-portes avec un message de remerciement pour les aides-ménagères et des bonbons ont été distribués en de multiples endroits en Belgique, parmi lesquels des centres commerciaux et les trois gares principales de Bruxelles (Midi, Nord et Central). Cette action vise à inciter le grand public à remercier le personnel de nettoyage en cette journée qui lui est dédiée. Le syndicat appelle aussi à plus de respect pour la profession. (Belga, photo Belga/Herwig Vergult)