Près de 10.000 signatures pour un soutien économique au secteur culturel et événementiel
Près de 10.000 acteurs du secteur culturel et événementiel ont déjà signé ce lundi une lettre ouverte pour exiger “aux dirigeants de ce pays” un soutien économique.
“J’ai l’honneur d’être un travailleurs, une travailleuse anonyme, une personne dont vous n’avez jamais entendu parler (…) Je suis tous les métiers qui gravitent dan sel paysage artistique, culturel et technique de ce secteur que l’on appelle l’événementiel, je travaille dans l’ombre et je n’ai pas de visage connu.” Les signataires sont des attachés de presse, producteur, promoteurs, comédiens, DJ, musiciens, ingénieurs du son, stylistes, concepteurs d’exposition, humoristes, architectes, sculpteurs, chorégraphes, …
Pas moins de 1.000 métiers “au coeur de la vie culturelle vivante belge“, “non subventionnés pour la plupart, sans code NACE – un système de classification des activités économiques – précis ni commission paritaire déterminante. Ils sont “à l’arrêt total depuis le 10 mars“, sans voir se profiler une date de reprise et dénoncent la “situation extrêmement dramatique que connaît aujourd’hui et que connaîtra dans le futur la vie culturelle vivante belge“.
“Nous avons peur”
Les salles de spectacle ne sont pas près de se remplir à nouveau, tout comme les portes d’un événement public ou privé de plus de 250 personnes, déplorent-ils. “Nous avons peur. Pour nous. Pour nos métiers. Pour nos partenaires. Pour nos sous-traitant.e.s. Pour nos travailleurs et nos travailleuses de l’ombre et de la lumière.”, écrivent-ils encore.
Pour éviter un “naufrage”, ils demandent un soutien économique pour les travailleurs, dont la revalorisation et prolongation du droit passerelle, l’annulation des cotisations sociales de 2020, la revalorisation des barèmes du chômage temporaire ou encore un gel des remboursements des crédits hypothécaires individuels, entre autres.
Pour soutenir les entreprises, ils suggèrent une aide pour le paiement des frais induits par la crise sanitaire, la prise en charge des frais de billetterie liés au remboursement des tickets et reports, et celle de la recette de billetterie perdue liée au remboursement de tickets au public, ou encore la réduction via un subside des prix de location des salles, l’annulation de la TVA pour l’année 2020 et le gel des remboursement des prêts professionnels.
Les signataires réclament aussi aux dirigeants la mise en place d’états généraux de la culture et de l’événementiel et “l’ouverture d’une réflexion sur une politique à long terme, unifiée, cohérente, pour survivre à cette crise mais également pour le futur de (leur) secteur d’activité“.
Rédaction en ligne (Photo : Belga)