Plus de 6 000 trains supprimés en janvier, un record depuis 2020

La ponctualité générale est par ailleurs signalée en berne avec un taux de 86,8% de trains à l’heure, soit 2,3 points de pourcentage de moins sur un an.

Un total de 6 081 trains, soit près de 6% des voyages, ont été supprimés durant le mois de janvier 2024, d’après les chiffres publiés vendredi par le gestionnaire du réseau ferroviaire Infrabel.

Plus de 15 000 trains ont connu un retard de six minutes ou plus en janvier et 6 081 autres ont été partiellement ou entièrement supprimés, révèlent les chiffres d’Infrabel. Il s’agit d’un record de suppressions depuis la publication de ces statistiques mensuelles par le gestionnaire du réseau, en janvier 2020. La ponctualité en tenant compte des trains supprimés s’est élevée à 82,6%, contre 86,9% en janvier 2023.

► Relire | Infrabel lance un programme de sensibilisation à la sécurité pour les malentendants

Les chutes de neige et les températures négatives à la mi-janvier ont été les principales causes de ces incidents avec plus de 260 trains supprimés le 18 janvier en raison de problèmes sur le matériel roulant et plus de 180 en raison de problèmes concernant le personnel. Une avarie sur une caténaire à Malines, le 28 janvier, a également causé l’annulation de plus de 100 trains.

“A elle seule, la neige, qui a fortement perturbé le trafic les 17, 18 et 19 janvier, a fait chuter la ponctualité de 2,1 points de pourcentage le mois passé”, expliquent Infrabel et la SNCB.“Si on ne tient pas compte de ces trois jours, la ponctualité serait de 88,9%, ce qui est comparable à janvier 2023 et mieux que les 87,4% de décembre.”

Dans l’attribution de ces retards, la météo est inscrite dans les tiers. Cette catégorie qui comprend également les personnes sur les voies, les accidents aux passages à niveau… était d’ailleurs responsable d’un tiers des retards le mois passé. La SNCB prend à sa charge 45% des retards (et 54% des trains supprimés) et Infrabel est responsable de 18% d’entre eux. Les deux sociétés concèdent des soucis techniques aux trains et à l’infrastructure ferroviaire, mais soulignent également la densité sur le réseau.

“Dans ce contexte, la marge de rattrapage est très faible lorsque survient un incident comme cela a été le cas le mois dernier avec la neige ou le gel. Il y a un effet domino sur les autres trains qui engendre des retards supplémentaires”, ajoutent Infrabel et la SNCB. “La priorité pour le restant de l’année est de ramener la ponctualité à des taux plus élevés, afin de correspondre aux objectifs établis dans le contrat de service public”, indique-t-on.

Belga

Partager l'article

09 février 2024 - 11h08
Modifié le 09 février 2024 - 12h08