Perquisition pour escroquerie : le porte-parole des gens du voyage et deux policiers interpellés

Dans le cadre de la vaste opération de police visant mardi dernier une organisation criminelle suspectée d’escroquerie en lien avec la vente de voitures sur internet, le porte-parole des gens du voyage qui ont manifesté mercredi devant le Palais de justice a été interpellé jeudi, à l’issue d’une conférence de presse, a révélé vendredi soir le groupe Sudpresse.

Le porte-parole des manifestants se plaignant de la confiscation de leurs caravanes a été interpellé jeudi et placé sous mandat d’arrêt vendredi. Eric Van Der Sijpt, le porte-parole du parquet fédéral, précise que l’individu était recherché pour plusieurs faits liés au dossier. “Il faisait partie des suspects qu’on voulait arrêter lors de l’action de mardi, mais on ne l’a pas trouvé et on l’a vu à la conférence de presse. Son arrestation n’a cependant rien à voir avec le fait qu’il soit un porte-parole.”

Deux policiers suspectés de complicité ont été privés de liberté

Le commissariat de la police locale de Roux a par ailleurs été perquisitionné par l’Inspection générale de la police ce vendredi matin. Pour les deux policiers privés de liberté, Eric Van Der Sijpt indique qu’ils seront présentés dans l’après-midi de ce samedi au juge d’instruction, qui décidera ou non de les placer sous mandat d’arrêt. Il se limite à confirmer que leur arrestation est en lien avec ce dossier d’escroquerie, mais ne précise pas pour l’instant les suspicions relatives à leur rôle dans cette affaire.

Pour rappel, quelque 1.200 policiers ont pris part mardi à plus de 200 perquisitions. Au total, 52 personnes ont été privées de liberté et 24 d’entre elles avaient déjà été placées sous mandat d’arrêt mercredi. Elles sont principalement issues de cinq ou six familles. Le préjudice s’élève à plus de 6,5 millions d’euros. L’instruction judiciaire a été ouverte le 2 octobre 2018. Plus de 620 faits ont été référencés. Le modus operandi des auteurs était presque toujours similaire. Des prétendus acheteurs répondaient à une annonce d’un particulier souhaitant vendre sa voiture. Un faux virement était effectué devant l’acheteur et une preuve était montrée sur un téléphone ou une tablette. Le véhicule était alors rapidement exporté vers l’étranger.

Belga