Une peine de travail pour le frère d’Abdelhamid Abaaoud, coupable de cambriolages

L’intéressé a été reconnu coupable de deux cambriolages commis en mars 2015.

Yassine Abaaoud, âgé de 23 ans, a été condamné à une peine de travail de 200 heures pour avoir commis deux vols, le 9 mars 2015, dont un dans une habitation de Rhode-Saint-Genèse, avec un complice, Mohamed B. Avertie qu’un cambriolage venait d’être commis, la police était intervenue et avait arrêté les deux suspects à proximité d’une Citroën Jumper appartenant à la famille Abaaoud.

Elle avait découvert, à l’intérieur du véhicule, une caisse enregistreuse, butin d’un autre cambriolage commis le même jour. Lorsque ces faits ont été commis, Abdelhamid Abaaoud, frère aîné de Yassine, était déjà connu en tant que cerveau de la cellule terroriste de Verviers, démantelée le 15 janvier 2015. Abdelhamid Abaaoud était alors localisé en Grèce d’où il avait donné des directives à la cellule de Verviers, avant de rejoindre la Syrie d’où il avait ensuite préparé les attentats de Paris du 13 novembre 2015. Yassine Abaaoud avait alors été interrogé par les enquêteurs de la police fédérale et avait donné des détails sur la radicalisation de son frère aîné.

Abdelhamid Abaaoud était parti de Bruxelles en janvier 2014, avec son plus jeune frère, Younes, alors âgé de 13 ans. Ils avaient tous deux rejoint les rangs de Jabhat al Nosra en Syrie. En 2015, peu après le démantèlement de la cellule de Verviers, Yassine Abaaoud avait été interpellé et placé en détention durant un mois. En cellule, il avait reçu trois appels de son frère aîné, passé d’un numéro grec.

Ce dernier lui avait notamment fait part de sa volonté de commettre des attentats sur le sol européen. Une fois sorti de prison, Yassine Abaaoud avait quitté la Belgique pour se rendre en Turquie avec une probable intention de rejoindre ses frères en Syrie. Il avait été intercepté par les autorités turques qui l’avaient envoyé vers le Maroc dont il a la nationalité. Il a ensuite été condamné là-bas à deux ans de prison pour apologie du terrorisme et pour non-dénonciation de son frère Abdelhamid Abaaoud.

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