Passer son permis de conduire dans sa propre langue ? “La meilleure intégration possible”, selon Ibrahim Donmez (PS)
Le PS et le MR se sont encore livrés bataille ce week-end. Cette fois, sur le terrain des conditions d’octroi du permis de conduire.
Tout part d’une proposition d’ordonnance déposée au Parlement bruxellois – cosignée par les trois députés socialistes Hasan Koyuncu, Sevket Temiz et Ibrahim Donmez – visant à ouvrir le permis de conduire à huit langues, les huit langues les plus parlées de la Région bruxelloise et non plus seulement dans les deux langues nationales, le français et le néerlandais. Selon les signataires, la maîtrise de ces langues ne doit pas être un frein, le plus important étant la maîtrise des panneaux signalétiques.
Les réactions du parti libéral n’ont pas tardé, son chef de groupe au Parlement bruxellois, David Leisterh, en tête. “Le communautarisme n’a qu’une seule langue, celle de la gauche“, a-t-il réagi.
Pour Ibrahim Donmez, cette polémique n’a pas lieu d’être et il se défend de toute manœuvre électoraliste. “Passer l’examen théorique avec d’autres langues les plus parlées du pays, c’est le cas déjà en Hollande, c’est le cas en France, c’est le cas en Allemagne, c’est le cas en Danemark. Et c’était déjà le cas en Belgique. Donc ce que nous demandons, c’est de pouvoir s’adapter à la technologie, de pouvoir permettre à des personnes de s’intégrer dans le circuit du travail beaucoup plus vite.”
Face aux critiques sur le manque d’intégration qu’engendrerait une telle mesure, le socialiste rétorque : “Permettre aux gens d’avoir un permis de conduire, de pouvoir aller travailler et s’intégrer dans le système du travail, c’est la meilleure intégration possible.”
Ibrahim Donmez est aussi revenu sur les réactions du MR, déplorant un discours “de plus en plus à droite, parfois une droite très extrême“.
■ Une interview de Ibrahim Donmez au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles