Olivier Vandecasteele : plus d’un millier de personnes se rassemblent pour réclamer sa libération
Plus d’un millier de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi sur la place Albertine à Bruxelles pour réclamer la libération d’Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire belge détenu en Iran depuis février 2022 et condamné à 40 ans de prison.
“Libérez Olivier !” on scandé environ 1.100 personnes sur la place de l’Albertine. Le travailleur humanitaire belge est détenu en Iran depuis février 2022.
“On voulait poser un geste fort et aussi soutenir la famille pour qui c’est une souffrance de tous les jours“, justifie une manifestante présente.
Plusieurs personnes, dont des amis, des collègues et la famille d’Olivier Vandecasteele ont pris la parole sur scène. “Olivier est un otage des tentions politiques entre nos deux pays qui datent bien avant son arrestation“, a déclaré sa sœur, Nathalie Vandecasteele. En 333 jours de détention le ressortissant belge n’a pu obtenir que 4 appels avec sa famille et sept visites consulaires.
Des conditions de détentions toujours difficiles
Les conditions dans lesquelles Olivier Vandecasteele est détenu, sont contraires aux droits de l’homme selon plusieurs ONG. “Il n’a qu’une seule promenade d’un quart d’heure par jour. Il ne voit personne. Ses plats lui sont toujours donnés via une fente dans la porte“, décrit Nathalie Vandecasteele. “Depuis sa dernière visite consulaire, il n’a vu aucun visage. Il n’a parlé à personne pendant 16 jours“, ajoute-t-elle.
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La famille d’Olivier Vandecasteele, a pu s’entretenir avec lui vendredi dernier, ont indiqué ses deux sœurs Nathalie et Virginie Vandecasteele à l’agence Belga : “Nous l’avons entendu via Whatsapp vendredi dernier, pour la quatrième fois depuis son arrestation il y a 331 jours“, ont affirmé les sœurs d’Olivier Vandecasteele, aux yeux desquelles il a paru “affaibli”. “Il a à nouveau tenté de rester fort et de réprimer ses larmes. Il nous a dit qu’il avait comparu devant le tribunal pour la confirmation de sa sentence officielle : 40 ans de prison et 74 coups de fouet. Si pour beaucoup de prisonniers politiques, la condamnation signe la fin de leur détention en cellule d’isolement, ce n’est pas le cas pour Olivier“, ont-elles déploré.
Récolte de vêtements
Des gants, des bonnets, des pulls et des écharpes ont également été collectés lors de la manifestation. “Lors de discussions avec sa famille, il a expliqué avoir terriblement froid dans sa cellule“, a indiqué Olivier Van Steirtegem, porte-parole du Comité de soutien à Olivier Vandecasteele. La collecte de vêtements chauds est une action de solidarité symbolique pour demander plus de chaleur pour Olivier, et une amélioration de ses conditions de détention. Les vêtements récoltés seront remis à la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.
En parallèle, une pétition réclamant la libération de l’humanitaire belge a également été lancée via Change.org. Elle a déjà recueilli près de 150.000 voix.
“Notre objectif est que tous les projecteurs restent braqués sur cette affaire“, conclut Wies De Graeve. “Ensemble, nous pouvons faire en sorte que la voix en faveur de sa libération ne puisse plus être ignorée.“
Une grande bannière a également été installée sur la façade de la rue du Lombard. L’action en collaboration avec Amnesty International, auteur de la campagne, symbolise le soutien apporté par l’assemblée bruxelloise à la demande de libération immédiate d’Olivier Vandecasteele.
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M.D. avec Belga – Photo : BX1
■ Reportage de Anais Corbin, Karim Fahim et Stéphanie Mira