Nuisances sonores du métro : cinq plaintes collectives enregistrées par Bruxelles-Environnement

Suite et pas fin du mécontentement des riverains concernant les nuisances sonores provoquées par les lignes 1 et 5 du métro. Nos confrères de Bruzz ont dévoilé ce jeudi que Bruxelles-Environnement avait déjà enregistré cinq plaintes collectives par rapport à cette problématique.

À échelle variable, les communes d’Anderlecht, d’Auderghem, Etterbeek, Molenbeek et Woluwe-Saint-Pierre et Woluwe-Saint-Lambert sont concernées.

Après plusieurs actions, des appels à la commune et aux médias et des réunions infructueuses avec la STIB, certains riverains ont décidé de déposer plainte auprès de Bruxelles-Environnement. Elles sont pour le moment au nombre de cinq : une à Anderlecht, une à Molenbeek et trois sur le tronçon entre le rond-point Montgomery et les Cliniques Universitaires Saint-Luc.

Voir aussi notre reportage | Les riverains de Woluwe-Saint-Lambert dénoncent à leur tour les nuisances du métro

Une procédure particulière

Il existe une procédure spécifique pour les nuisances sonores provoquées par les transports prévue dans l’ordonnance régionale relative au bruit. Grâce à cette procédure, les riverains peuvent déposer une plainte collective auprès de Bruxelles-Environnement. Ce mécanisme est en général activé pour des nuisances causées par les transports en surface, pas pour les vibrations souterraines. Il s’agit donc d’une nouveauté pour l’administration régionale.

Si ces plaintes sont déclarées recevables, une étude acoustique est réalisée par Bruxelles-Environnement visant à objectiver les nuisances perçues. Celle-ci débouche ensuite sur des propositions d’actions susceptibles de remédier aux problèmes identifiés et une estimation budgétaire de ces propositions. Ce rapport est ensuite envoyé aux différents intervenants. 

La STIB assure travailler au problème

Face à ces plaintes de riverains, la STIB a multiplié les réunions d’informations ces dernières semaines afin de leur expliquer les causes de l’aggravation de ces nuisances sonores : les roues des nouvelles rames de métro s’usent plus vite que prévu, provoquant un effet “d’ovalisation des roues”, ce qui augmente le bruit. 

La STIB assure qu’elle travaille activement à ce problème. Le programme de réparation qui consiste à redonner de la rondeur aux roues après un certain nombre de kilomètres a été accéléré et la société de transport travaille également sur un système de détection qui devrait permettre de repérer plus rapidement les roues aplaties.

Mais jusqu’à présent, les arguments de la STIB sont loin d’avoir convaincu les riverains impactés qui demandent des solutions immédiates. De nouvelles plaintes collectives ne sont donc pas à exclure.

■ Les explications de Victor de Thier dans le 12h30