Un nouveau Comité de concertation se tiendra ce vendredi
De nouvelles mesures pourraient entrer en vigueur au vu de la situation sanitaire. Les experts du GEMS préconisent de serrer la vis.
Initialement prévu le 15 décembre prochain pour faire le point sur la situation, le Comité de concertation a de nouveau été avancé. Il doit se tenir ce vendredi à partir de 9h, nous confirme le porte-parole du Premier ministre.
Plusieurs politiques, dont Jan Jambon et Frank Vandenbroucke, avaient déjà mis la pression cette semaine pour que des mesures d’urgence soient prises face à une “situation intenable”. M. Jambon souhaite notamment que les activités récréatives à l’intérieur soient interdites jusqu’au 15 décembre afin de soulager les hôpitaux.
Le Premier ministre Alexander De Croo a justifié jeudi à la Chambre la convocation de ce nouveau Comité de concertation. “Dans un contexte de crise, il faut pouvoir apporter des ajustements. Il n’est que normal de convoquer ce Codeco“, a-t-il affirmé en réponse aux questions de neuf députés. “Nous devrons tous franchir des pas. On ne peut plus avoir de tabous. Le virus est imprévisible, change de visage“.
Les experts du GEMS préconisent de nouvelles mesures
Le Premier ministre a reçu, ce jeudi, le rapport des experts du GEMS. Ceux ci recommandent entre autres la fermeture des établissements horeca à 20h00 (23h00 actuellement), la suspension des événements de plus de 200 personnes à l’extérieur et de tous les événements à l’intérieur ou encore la fermeture des écoles maternelles et primaires pendant dix jours.
Il est déjà établi qu’un kern se tiendra ce jeudi soir. Il préfacera le Comité de concertation de demain qui se déroulera au Palais d’Egmont.
Fermer est “inconcevable” pour le secteur culturel
“Nous trouvons que la demande de fermer les théâtres (…) est inconcevable et nous avons une sensation désagréable de ‘déjà-vu‘”, écrivent dans un communiqué jeudi La Monnaie, Bozar, le Belgian national orchestra, le Théâtre national et le KVS.
“Refuser maintenant au public l’accès à la culture alors qu’il est clair pour tout le monde que les sources de contamination les plus dangereuses ne s’y trouvent pas, semble terriblement arbitraire“, poursuit le secteur culturel. “Depuis plus d’un an, notre secteur a recours à des protocoles stricts, le port du masque est obligatoire, nous travaillons en bulles, nous faisons passer des tests à notre personnel plusieurs fois par semaine, etc.” Le secteur a l’impression “de ne pas être pris au sérieux”, face à des décisions prises sans “concertation” avec le terrain.
La Rédaction (avec Belga) – Photo : Belga
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