Nizar Trabelsi libéré : le début d’un “long parcours de reconstruction”, dit son avocat
L’ancien footballeur tunisien était incarcéré dans le centre fermé pour illégaux de Merksplas depuis son retour des États-Unis le 8 août. Il en est sorti mercredi soir après une décision de la Cour de cassation.
La libération de Nizar Trabelsi, 55 ans, marque “la fin d’un calvaire de 25 ans de détention et le début d’un long parcours de reconstruction“, a réagi son avocat Me Julien Hardy mercredi soir. L’ancien footballeur tunisien était incarcéré dans le centre fermé pour illégaux de Merksplas depuis son retour des États-Unis le 8 août. Il en est sorti mercredi soir après une décision de la Cour de cassation. L’État belge en était venu à introduire un pourvoi devant la plus haute juridiction du pays pour maintenir en détention M. Trabelsi : le 22 août, le Conseil du contentieux des étrangers avait annulé une obligation de quitter le territoire et la chambre du conseil de Bruxelles avait jugé que l’intéressé devait être libéré.
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L’État avait alors fait appel de cette dernière décision devant la chambre des mises en accusation et avait été débouté. Le dernier recours en cassation ayant été rejeté mercredi, il n’y a plus aucune base légale pour maintenir Nizar Trabelsi en détention.
“Monsieur Trabelsi a besoin d’une prise en charge médicale adéquate. Il n’a aucune velléité vis-à-vis de la société belge. Il espère simplement pouvoir se reconstruire et retourner en Tunisie un jour, mais pas avant d’être certain qu’il n’y sera pas torturé“, a ajouté Me Hardy. Ce dernier a également rappelé que son client avait été remis à la Belgique après avoir été extradé illégalement aux États-Unis et que les juges belges et américains avaient “constaté qu’en cas de renvoi en Tunisie, Monsieur Trabelsi y serait torturé”.
“Madame la ministre (de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, NDLR) n’a obtenu aucune garantie contraire. Ne pas être torturé n’est pas un privilège, c’est une garantie fondamentale de nos sociétés démocratiques.”
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Condamné pour terrorisme en 2001, l’homme a purgé intégralement sa peine en Belgique avant d’être détenu 12 ans outre-Atlantique. En juillet 2023, après dix années passées de détention, Nizar Trabelsi a été acquitté par un jury fédéral américain.
Rédaction avec Belga