Nadia Kammachi sur le port des signes convictionnels : “La neutralité d’apparence n’existe pas”
Nadia Kammachi (Ecolo), échevine de la Rénovation urbaine, des Contrats de quartier durables, et temporairement de l’Égalité des chances, était l’invitée de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles.
La commune d’Anderlecht travaille sur un plan diversité. Depuis deux ans, un groupe de travail mis en place au sein de l’administration communal se penche sur l’amélioration du bien-être des employés communaux. Il est composé de 37 personnes volontaires, tous grades confondus. L’entité vient de rendre ses conclusions et autorise le port de signes convictionnels pour les employés, y compris ceux en contact avec les citoyens.
Il ne s’agit pour le moment “que” d’un rapport. Les conclusions doivent encore être présentées devant le collège communal. Cependant, ne remettent-elles pas en cause la neutralité de l’administration publique ? Non, selon Nadia Kammachi. “La neutralité d’apparence n’existe pas. Nous pouvons avoir des mimiques, des comportements qui ne sont pas neutres”, explique-t-elle. “En revanche, la neutralité de l’acte existe. Un agent communal doit être neutre sur l’acte qu’il délivre lorsqu’il est en contact avec un citoyen”.
DéFI siège aussi au conseil communal à Anderlecht. Peu de chance que la formation politique approuve le rapport. Son point de vue est radicalement différent sur la laïcité de l’État. A-t-il donc une chance d’être adopté avant les prochaines élections ? Un collège prend les décisions sous formes de consensus. Si l’un des partenaires refuse, toute la procédure se voit bloquée. “Aujourd’hui, dans un collège, certains sont parfois d’avis à ne pas respecter le projet. On doit alors tout simplement voter à la majorité. Et nous voterons”, conclut l’échevine.
■ Interview de Nadia Kamamchi (Ecolo) dans Bonjour Bruxelles.