Nabil Boukili : “La situation n’est pas aussi contrôlée qu’annoncé dans les prisons”

Le député fédéral Nabil Boukili (PTB), également conseiller communal à Forest, a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu, ce vendredi.

Le gouvernement fédéral gère cette crise sanitaire sans avoir de vision ni d’idée générale”, estime Nabil Boukili, qui se dit pour l’idée d’une prime pour les allocataires sociaux, proposée par les présidents de CPAS, qui ont adressé un courrier à Sophie Wilmès en ce sens. “En Région bruxelloise, mais aussi dans le reste du pays, on voit qu’avec cette crise, beaucoup de personnes ont perdu une grande partie de leur salaire, c’est encore plus difficile pour ceux qui étaient à la limite du seuil de pauvreté. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour aider ces populations fragiles”.

Actif sur le dossier des prisons, Nabil Boukili alerte notamment sur les tensions qui règnent dans ces centres pénitentiaires, même si le nombre de cas positifs au Covid-19 reste limité dans ce secteur (un cas à la prison de Forest). “Le ministre de la Justice affirme que tout va bien mais je reçois des témoignages, notamment de délégués syndicaux, qui montrent que la situation n’est pas aussi contrôlée que le ministre le dit. Du matériel manque, il en arrive maintenant mais au compte-gouttes. (…) Il faut une vision plus globale pour gérer l’épidémie au sein des prisons”, dit le député fédéral. “Il y a une pression supplémentaire sur le personnel, alors que les conditions de travail étaient déjà compliquées auparavant. Avec cette crise sanitaire, la situation est encore plus sous tension. (…) Le personnel est à la limite du burn-out.”

“On a toujours des problèmes de masque, de matériel de protection”, affirme le député PTB, qui demande que le gouvernement analyse d’abord les moyens à disposition avant d’envisager de plus amples mesures de déconfinement.

Concernant le traçage et le suivi de contacts suite au Covid-19, Nabil Boukili plaide pour l’élaboration d’une loi autour de ce traçage et pour la suppression de ces données au-delà de la crise sanitaire. “Cela doit avoir un objectif purement sanitaire et rien d’autre”, dit le député fédéral.

■ Interview par Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.