Musées : les visiteurs insuffisamment prévenus des oeuvres prêtées ?
La Ligue des usagers culturels (L.U.C) défend les droits des usagers dans le domaine de la culture. Elle a décidé de distinguer les bonnes et les mauvaises pratiques des lieux culturels par un prix. Le musée Magritte est distingué dans les deux catégoriers.
Sa politique tarifaire, la gratuité accordée aux moins de 19 ans, est saluée mais le manque d’information à l’entrée à propos de l’absence de toiles en prêt est critiqué.
Notamment “l’Empire des lumières”, oeuvre emblématique du musée, dénonce Bernard HENNEBERT, de la L.U.C, “c’est trompeur pour le visiteur“. “Nos oeuvres voyagent souvent”, répond Isabelle BASTAITS, porte-parole des Musées Royaux des Beaux-Arts. Et les prêts sont annoncés préalablement aux visiteurs, ajoute-t-elle. “Pour des raisons de sécurité, le titre des oeuvres prêtées ne peut être rendu public. Parmi ces oeuvres, certaines appartiennent à des prêteurs privés qui ne veulent pas que leurs oeuvres soient nommées.”
Peut-on tout prêter, même les oeuvres les plus emblématiques? “C’est toujours un jeu d’équilibriste“, répond Isabelle BASTAITS, qui détaille : en 2018 les Musées royaux des Beau-Arts ont participé à 58 expositions à travers le monde. “Nous avons prêté 173 oeuvres, et reçu 400 oeuvres en retour. Certaines oeuvres ne sortiront jamais du musée mais nous bénéficions aussi de prêt exceptionnel, comme ce fut le cas avec le fameux ‘Ceci n’est pas une pipe’.”
– Avec :
Isabelle BASTAITS, Porte-parole des Musées Royaux des Beaux-Arts
Bernard HENNEBERT, ASBL Ligue des usagers culturels (L.U.C)
– M, le mag de la rédaction, du mardi au vendredi à 18h20