Mort de Fabian : “Il faut rappeler que la police ne bénéficie pas d’un totem d’immunité”, déclare Khalil Aouasti
Le député fédéral socialiste appelle à respecter les décisions prises par la justice.
Trois rassemblements distincts se sont tenus ce vendredi place Poelaert à Bruxelles, devant le Palais de justice. Ce matin, une action citoyenne en mémoire de Fabian, écrasé par une voiture de police le 2 juin dernier à Ganshoren, a été organisée. Cet après-midi, c’était au tour des collègues du policier inculpé dans cette affaire de lui manifester leur soutien. Celle-ci s’est tenue en même temps qu’une manifestation en hommage à Sourour Abouda, morte en 2023 dans un commissariat de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles, et contre les violences policières.
Invité dans + d’Actu ce vendredi, le député fédéral Khalil Aouasti (PS), membre de la commission justice à la Chambre, déplore les critiques contre la justice qui a ordonné le placement en détention provisoire sous bracelet électronique du policier inculpé dans l’affaire de la mort de Fabian. Pour lui, il s’agit d’une “décision juste qu’il faut respecter dans un Etat de droit“. “Si le policier concerné souhaite la contester, il existe des recours et des instances judiciaires, mais il faut pouvoir rappeler que la police ne bénéficie pas d’un totem d’immunité dans le cadre de ses fonctions. N’importe quel professionnel qui commet un acte qui mène à une faute doit pouvoir en rendre compte. Ici, il y a la mort d’un enfant de 11 ans, il y a une inculpation, il faut laisser le temps à la justice de faire son travail.”
Il rappelle que les règles de poursuite ont été définies par le Comité P suite à la mort de la petite Mawda, tuée lors d’une course-poursuite entre le véhicule dans lequel elle se trouvait et une voiture de police en mai 2018. “Ce que l’on doit constater, c’est que ces règles n’ont pas été suivies dans le cadre de la mort du petit Fabian. (…) Je pense donc qu’il faudra qu’il y ait un rapport de suivi de la part du Comité P pour voir comment les règles qu’il a édictées ont – ou n’ont pas – été implémentées et à qui en incombe la responsabilité.”
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