Monde de la nuit : gare au relâchement dans les lieux non soumis au CST
Y a-t-il un relâchement vis-à-vis des gestes barrières en région bruxelloise lors des sorties de fin semaine ? À côté de la réouverture des discothèques, strictement encadrée par l’entrée en application du Covid Safe Tocket (CST) dans le secteur du monde de la nuit, certains bars ont fait salle comble ce week-end, sans toujours respecter les protocoles sanitaires pourtant toujours en vigueur.
Certains ont sans doute eu du mal à se lever ce matin, après avoir dansé tout le week-end, jusqu’aux petites heures. Un goût de fête comme au bon vieux temps a traversé la capitale : depuis vendredi minuit les fêtards ont enfin pu reprendre le chemin des dancefloors, 574 jours après leur mise sous cloche. Et à l’entrée des boîtes, “c’était la folie”, rapporte Miguel Gomez, le patron de “Chez Ginette” dans le centre-ville. Selon lui, tout s’est bien passé : les contrôles des CST n’ont pas suscité de tension ni de contestation. Mais ils impliquent pour les opérateurs une nouvelle organisation. La porte-parole de la zone Bruxelles-Capitale Ixelles, Ilse Van De Keer, confirme n’avoir relevé aucun incident au cours du week-end, à l’entrée des discothèques.
► REPORTAGE // 1500 personnes chez Ginette pour la réouverture des boîtes de nuit
► REPORTAGE // Le monde de la nuit se prépare à un week-end de retrouvailles
Mais visiblement, il n’y a pas que dans les night-clubs que l’on a fait la fête. Il semble que l’on assiste en effet à une forme de relâchement, en tout cas dans certains lieux festifs. On a pu voir ces dernières nuits que la réouverture des boîtes qui étaient, elles, strictement encadrée a inspiré des bars de nuit, dansant ou pas, où les fêtards se sont retrouvés en intérieur, et en grand nombre, sans masque, sans distanciation, bref sans aucune précaution. Or ces lieux-là ne sont pas encore soumis au CST. Faut-il s’inquiéter des conséquences de ce type de rassemblement en intérieur ? On peut craindre en effet une augmentation de la circulation du virus, mais pas une reprise de l’épidémie dans ses formes graves répond l’épidémiologiste et professeur de santé publique Yves Coppieters. Et l’expert insiste : en l’absence de CST, les protocoles sanitaires doivent être respectés.
► Revoir la chronique dans Toujours + d’Actu, ave Miguel Gomez, “Chez Ginette” et Yves Coppieters, épidémiologiste et professeur de santé publique (ULB)