Molenbeek : les locataires des tours Machtens se sentent en insécurité
Les locataires qui sont toujours présents dans les tours 1 et 3 du Logement molenbeekois à la station de métro Beekkant, manifestent leur mécontentement ce lundi après-midi. Ils dénoncent l’insécurité et le manque d’investissement de la société de logement social depuis qu’elle envisage une démolition reconstruction pour cet ensemble.
Cela fait plusieurs années que le Logement molenbeekois doit rénover les tours Machtens. Aujourd’hui, l’option privilégiée qui est sur la table est la démolition/reconstruction des immeubles. Seulement, avant d’en arriver là, il faut reloger tous les habitants et cela prend du temps. Beaucoup trop de temps pour les habitants qui doivent continuer à vivre dans cet ensemble.
Actuellement, 66 ménages ont déjà été relogés ou sont sur le point de déménager sur les 96 logements concernés. Pour ceux qui restent, la vie est compliquée. “Depuis deux mois, nous n’avons plus de chauffage et ils ne font rien, explique Malika, locataire et membre du collectif des Habitants de Machtens. Certaines portes ne ferment plus. Cela crée de l’insécurité et des logements sont squattés. Ils ne font plus aucun investissement.”
Du côté du président du Logement molenbeekois, on dit que le problème de chauffage ne date que de deux semaines et les équipes sont dessus. Idem pour la porte d’entrée qui ne fonctionne plus depuis quelques jours. “Nous ne savions pas que les habitants allaient mener une action ce lundi, explique Redouane Asaadi (PS). Nous les avons déjà reçus pour des problèmes d’insécurité devant l’immeuble. Cette problématique est connue depuis de nombreuses années. Quand un appartement est vide, nous murons l’entrée, mais malheureusement certains arrivent à casser les blocs et squattent les lieux.”
Le Logement molenbeekois dit tout mettre en œuvre pour reloger au plus rapidement tous les locataires, mais cela dépend des logements disponibles dans leur parc. Il faut que l’appartement soit adapté à la composition de ménage et se situe à moins de 5 km de l’habitation actuelle.
Pour le moment, la date de début des travaux n’est toujours pas connue. “Cela dépendra du relogement des locataires”, conclut Redouane Asaadi. La situation risque donc de perdurer.
■ Interview réalisée par Camille Tang Quynh.
V.Lh. – Photo: BX1