Mission au Maroc : Vervoort et Persoons visitent un projet d’écocité aux portes de Casablanca

Cette ville entièrement nouvelle, aux portes de Casablanca, Zenata, devrait abriter à terme 300.000 habitants et créer 100.000 emplois.

En déplacement au Maroc, le ministre bruxellois Rudi Vervoort (PS) et la secrétaire d’État aux Relations internationales et au Commerce extérieur Ans Persoons (Vooruit.brussels) ont visité mardi le projet d’écocité de Zenata lors du deuxième jour de leur mission au Maroc.

Gestion urbaine innovante

La ville s’élèvera sur un terrain de 1.830 hectares dont 470 resteront en zone verte. Zenata doit devenir un modèle de ville durable, avec des logements ainsi que des zones industrielles, des installations médicales et des écoles, et entend être innovante dans le domaine du développement urbain. Le vent sera ainsi utilisé pour rafraîchir la ville et le risque d’inondation sera réduit grâce à une gestion intelligente de l’eau.

L’écocité en tant que concept vise à atteindre un équilibre entre les aspects sociaux, économiques et spatiaux, tout en mettant l’accent sur la création d’emplois. L’objectif est ainsi de créer à terme 100.000 emplois au sein de la ville, avec une attention particulière accordée aux emplois utiles au sein de la cité, comme ceux dans l’aménagement du territoire, la gestion des copropriétés ou dans le secteur technologique.

La ville sera par ailleurs construite sur un ancien bidonville où des milliers de personnes vivaient illégalement. Ces 8.800 ménages ont désormais la possibilité de construire une nouvelle maison sur un terrain gratuit qu’ils reçoivent, seuls ou avec l’aide d’entrepreneurs. L’objectif est de rassembler à terme différents groupes de personnes sur un même lieu, dans l’espoir d’éliminer les inégalités socio-économiques existantes.

Mode de vie durable

Le projet entend également sensibiliser et éduquer les résidents à un mode de vie durable. Pour Ans Persoons, aussi compétente en matière d’urbanisme, il est toujours intéressant de visiter des projets de développement urbain dans les pays partenaires. “En fin de compte, tout le monde est préoccupé par les mêmes questions, autour de l’écologie, de la récupération de l’eau et de la construction. Au Maroc, il y a clairement un besoin de nouveaux logements et les villes sont entièrement bâties“, ajoute-t-elle.

La visite a également été l’occasion de poser des questions critiques, par exemple sur le financement via le gouvernement et des investisseurs privés, ou sur le fait que de nombreuses expropriations ont eu lieu pour le projet.

Belga – Photo : Belga/Stéphanie Giebens