Mini-Europe note un été “catastrophique” : “La Région n’a rien fait pour attirer les touristes belges ici”
S’il s’attendait à une baisse des chiffres de fréquentation suite à la crise du coronavirus, le CEO de Mini-Europe Thierry Meeùs annonce à Bruzz que ses prévisions sont encore plus inquiétantes après un été “catastrophique”. Il se veut également critique à l’encontre de la dernière campagne de communication touristique de la Région bruxelloise.
Rouvert à la mi-mai, le parc d’attractions Mini-Europe a subi de plein fouet la crise du coronavirus. Dans une interview accordée à Bruzz, le CEO Thierry Meeùs s’attendait à connaître la moitié du nombre normal de visiteurs attendus durant l’été. Mais ces deux mois ont été encore pires que prévu : Mini-Europe a connu seulement un quart du nombre habituel de visiteurs. “Une catastrophe”, confirme Thierry Meeùs, qui se voulait déjà pessimiste quant aux prévisions de cette année suite au chantier de réaménagement du plateau du Heysel prévu pour le projet NEO, depuis retardé suite à la crise.
Le patron de Mini-Europe se veut notamment critique à l’égard de la Région bruxelloise, et sa campagne de promotion touristique post-confinement. “Pas de Bruxelles sans nous”, dit le slogan de cette campagne. “Qu’est-ce qu’on y voit sur ces affiches ? Pas une seule attraction bruxelloise majeure n’est montrée. Les touristes ne viennent pas pour entrer en contact avec les Bruxellois. Ils veulent savoir ce qu’on peut y faire ici. La Région n’a rien fait pour attirer les touristes belges ici”, peste-t-il.
“Nous verrons ce qui se passera”
Le CEO estime que l’avenir de Mini-Europe reste incertain en raison de ce manque de visiteurs, mais également suite au projet NEO qui va s’imposer sur le Heysel. Thierry Meeùs explique ainsi à Bruzz qu’il n’a encore eu aucune confirmation quant à la possibilité de prolonger le bail de Mini-Europe sur son site actuel. La Ville de Bruxelles se dit pour sa part favorable au maintien du parc d’attractions sur le Heysel. Unibail-Rodamco-Westfield, en charge du projet NEO, confirme également qu’un accord avait été conclu en 2016 pour que Mini-Europe fasse partie intégrante du projet NEO.
“Nous verrons ce qui se passera, je ne peux rien dire” quant à l’avenir, répète toutefois Thierry Meeùs, qui s’inquiète pour le futur d’un parc lancé 1989 et qui a accueilli jusqu’à 390 000 visiteurs en 2018.
Gr.I. – Photo : Belga/Ophélie Delarouzée