Des mineures nigérianes contraintes à la prostitution : “Le problème n’est pas nouveau”

Selon la police fédérale, de plus en plus de jeunes femmes mineures, souvent originaires du Nigeria, sont obligées de faire des passes à 5 euros sur les territoires de Saint-Josse-ten-Noode et de Bruxelles. Une situation que les associations dénoncent vigoureusement depuis de nombreuses années.

Selon Sarah De Hovre, directrice de Pag Asa, ce phénomène “n’est pas nouveau” et s’explique notamment par un trafic de prostituées  mineures venues du Nigeria via la Libye et l’Italie. “On accueille de plus en plus de mineures nigérianes contraintes à la prostitution dans notre structure”, explique-t-elle. “Cela ne nous étonne pas de voir un tel phénomène aujourd’hui”, continue Katia Fournier, coordinatrice de la plateforme “Mineurs en exil”. “Elles prétendent être majeures sur conseil des personnes qui les contraignent à la prostitution”.

Ces jeunes Nigérianes se voient souvent promettre une meilleure vie en Europe. Mais la suite est malheureusement tout autre. “Elles ont notamment la pression car elles doivent rembourser au Nigeria ceux qui lui ont permis d’aller en Europe”, explique encore Katia Fournier. “On plaide pour un statut objectif de ‘victime’, afin que ces mineures soient protégées”.

Les invités : Katia Fournier (coordinatrice de la plateforme “Mineurs en Exil”) et Sarah De Hovre (directrice de Pag Asa).

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23 janvier 2018 - 19h05
Modifié le 23 janvier 2018 - 19h05