Migration : le nombre de retours forcés au Maroc a doublé par rapport à 2023
Sur les cinq premiers mois de cette année, 119 Marocains en séjour irrégulier ont été renvoyés de force vers le Maroc, indique le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration dans un communiqué. Un chiffre deux fois plus élevé par rapport à la même période l’année dernière, où 55 personnes avaient été rapatriées.
“La coopération renouvelée avec le Maroc porte ses fruits. Grâce à la politique de retour proactive, notre pays dispose également d’une capacité supplémentaire pour les retours.”, se félicite la secrétaire d’Etat.
Cette politique de retour a été négociée avec le Maroc dans un cadre plus large. Ainsi, plusieurs membres du gouvernement se sont rendus au Maroc à la mi-avril pour renouveler les accords de coopération, notamment la coopération économique, mais aussi la coopération en matière de retours forcés. A cet égard, ces accords permettent de renvoyer “davantage de personnes en séjour irrégulier, en particulier celles qui ont commis des actes criminels.”, explique le communiqué.
La coopération avec le Maroc avait déjà été améliorée avant cette mission par rapport à la période où le retour n’était possible que lorsque la personne concernée était en possession d’un passeport valide. Depuis la mission du mois d’avril, le nombre de retours forcés a augmenté, passant à 37 rapatriés pour le seul mois de mai, contre 14 par mois auparavant.
“La priorité est donnée au retour des personnes qui ont commis des actes criminels et purgé des peines d’emprisonnement, ou des personnes qui ont commis des nuisances et ont été arrêtées lors d’actions de police.”, ajoute le communiqué. Nicole De Moor privilégie une approche “high trouble”, qui vise à renvoyer plus rapidement les “les auteurs de nuisances multiples.” La secrétaire d’Etat travaille en étroite collaboration avec les ministres de l’Intérieur Annelies Verlinden, et de la Justice, Paul Van Tigchelt.
Rédaction