Michel Degueldre : “Cet e-mail sur Alain Maron et les journalistes était maladroit, j’étais fâché”

Le président du conseil d’administration du Samusocial Michel Degueldre s’est présenté ce mercredi après-midi devant les députés de la Commission d’enquête parlementaire sur le Samusocial. Avant les questions des commissaires, l’homme a réalisé une présentation de son parcours avant son arrivée au Samusocial et s’est expliqué sur ses activités au sein de l’ASBL. Il est également revenu sur le fameux e-mail envoyé aux directeurs de l’ASBL, réclamant “une enquête approfondie” sur la vie privée du député bruxellois Alain Maron (Ecolo) et de deux journalistes enquêtant sur les émoluments des administrateurs-délégués du Samusocial.

Il affirme ainsi que les deux journalistes l’ont interrogé tour à tour sur “la situation de salarié de l’administrateur-délégué au Samusocial et les problèmes financiers par rapport à cette situation-là”. “À ce moment-là, je ne comprends pas la question, je ne savais pas quoi faire, quoi dire”, lance-t-il. À la longue, j’ai dû m’énerver, me prendre un coup de sang, être excédé et fâché. J’ai écrit l’e-mail, je l’ai écrit un soir, car notre responsable de la communication était en Bretagne. Je n’en pouvais plus. Je me rends compte combien cet e-mail était maladroit. Je ne suis pas très fier”.

Michel Degueldre affirme que cet e-mail n’a pas connu de suite : Personne n’a réagi à cet e-mail et ça en reste là. Avec le recul, je comprends mieux la démarche et ce qui avait incité à ces questions bien précises. Mais au moment-même, je n’en avais aucune idée”.

“Je ne comprenais pas ce qu’on me cherchait”

Il apporte des précisions concernant le fil de l’histoire, et sur le fait que l’e-mail a été envoyé au lendemain des premières publications sur le Samusocial, et non après les premières interviews avec les journalistes : “Il y a eu des questions de M. Fadoul, puis je n’ai plus eu de contact, puis il y a eu d’autres questions de Philippe Carlot, puis par j’ai été contacté par un journaliste du Vif. L’e-mail vient après la publication dans le Vif. J’écris cet e-mail car j’avais l’impression que le journaliste n’avait pas l’information qu’ils ont retransmis dans l’article (sic). Je ne comprenais toujours pas ce qu’on venait chercher et ce qu’on me cherchait.”

Quant au courrier du cabinet de M. Uyttendaele, avocat de l’ASBL Samusocial, à la RTBF, Michel Degueldre affirme qu’il ne l’a pas lu : “Le courrier de M. Uyttendaele, je ne l’ai jamais vu et jamais lu. Je ne sais pas qui l’a sollicité pour écrire cette lettre. J’ai une grosse part d’ignorance par rapport à ce courrier, pour ma part.” Pourtant, ce courrier fait bien état de contacts entre Michel Degueldre et le journaliste Karim Fadoul, qui a ensuite été “écarté” du dossier. Le président du CA revient enfin sur le SMS envoyé à l’administrateur de la RTBF Jean-Paul Philippot : “J’ai reçu énormément de demandes pour des informations de la part du journaliste de la RTBF. Du coup, vu que j’ai le numéro de GSM de M. Philippot grâce à mon ancien poste d’administrateur chez Iris, j’ai envoyé un SMS à M. Philippot pour savoir s’il y avait un programme sur le Samusocial en préparation. Il ne m’a pas répondu”. Et l’histoire en est resté là, selon Michel Degueldre. (Gr.I., photo BX1)