Mayeur a prévenu Fremault et Smet : “Jamais la Région ne mettra un pied dans le Samusocial”
À l’occasion de la Commission des affaires sociales du Parlement bruxellois durant laquelle l’affaire du Samusocial a été évoquée devant les ministres bruxellois Rudi Vervoort (PS), Céline Fremault (cdH) et Pascal Smet (sp.a), des révélations ont été faites autour des discussions entre le gouvernement régional bruxellois, la Ville de Bruxelles et l’ASBL Samusocial.
La ministre chargé de l’Aide aux Personnes Céline Fremault et le ministre de la Mobilité Pascal Smet ont ainsi évoqué les discussions houleuses avec le cabinet de l’ancien bourgmestre de la Ville de Bruxelles Yvan Mayeur. “Nous avons été pris à partie, d’une manière pour le moins houleuse, par Yvan Mayeur et son cabinet, nous expliquant notamment que jamais la Région ne mettra un pied dans le Samusocial“, affirme Céline Fremault. “Il y a eu des bagarres graves lorsque la Région a proposé de mettre en place un contrat de gestion autour du Samusocial”, ajoute Pascal Smet.
Pascal Smet a également révélé qu’une lettre de l’avocat mandaté par le Samusocial Marc Uyttendaele avait été envoyée en janvier 2016 au gouvernement bruxellois, demandant de ne pas s’occuper des affaires internes de l’ASBL.
Précisant au passage, à l’attention d’Alain Maron (Ecolo), que le gouvernement a transmis le rapport des commissaires du gouvernement bruxellois au parlement le 8 juin dernier, le ministre-président Rudi Vervoort a ajouté que “de toute l’organisation par rapport aux jetons de présence, rien n’apparaissait”. Pour lui, il est clair que Pascale Peraïta dont le contrat comme directrice du Samu est suspendu depuis 2013, “n’a plus sa place à la tête du Samusocial”, au moins sur le plan de l’intention. D’après M. Vervoort, les montants perçus par M. Mayeur et Mme Peraïta au Samusocial n’ont pas été comptabilisés dans le calcul du respect du plafond de 150% du revenu d’un parlementaire.
Céline Fremault a également confirmé que l’origine de l’argent utilisé pour payer les jetons de présence reste un mystère. “On nous déclare ainsi que les jetons de présence ont été payés grâce à des dons privés non-affectés. Mais ces dons ne suffisent pas à couvrir les montants perçus en 2015 et 2016. En 2015, les dons représentent 11.988 € contre 56.000 € perçus par les administrateurs grâce à ces jetons de présence. En 2016, les dons représentent 18.633,25 € contre près de 58.000 € distribués en jetons de présence. Il faut donc faire la lumière sur ces émoluments”, confirme la ministre.
La Commission des affaires sociales s’est conclu avec les répliques des membres de la Commission auprès des ministres auditionnés. Le dossier va désormais être transmis à la future Commission d’enquête bicommunautaire, qui doit toutefois encore être formée d’ici la semaine prochaine. (Gr.I., photo Belga/Thierry Roge)