Marche contre l’antisémitisme : “Pas de slogans, ni bannières pour ne pas noyer l’antisémitisme dans le racisme”
Ce dimanche à Bruxelles, une marche contre l’antisémitisme est organisée. Celle-ci est largement controversée en raison des propos de l’un de ses organisateurs, Joël Rubinfeld, qui a comparé la Belgique à l’Allemagne des années 30. Viviane Teitelbaum (MR), députée bruxelloise, était l’invitée de Bonjour Bruxelles.
Depuis que le conflit Israël Palestine a repris en octobre, les actes antisémites sont cinq fois plus nombreux en Belgique. “Il y a une explosion de ces actes, et surtout, un sentiment d’abandon et de solitude au sein de la communauté juive de Belgique”, explique la députée bruxelloise, Viviane Teitelbaum (MR). Pour dénoncer cette recrudescence, une marche est organisée à Bruxelles ce dimanche. “J’y participerai, cela tombe sous le sens de lutter contre l’antisémitisme”, rajoute la députée.
Cette marche est néanmoins controversée, en raison des propos tenus par l’un de ses organisateurs, Joël Rubinfeld, qui compare la Belgique, à l’Allemagne des années 30. “Évidemment que je ne me reconnais pas dans ces propos, mais je pense que la situation est difficile pour les membres de la communauté juive”, confie Viviane Teitelbaum.
Elle confirme que tout le monde est invité à marcher, peu importe sa couleur politique. Il s’agira d’une manifestation citoyenne, sans slogan ni bannière, pour ne pas “noyer l’antisémitisme dans le racisme, mais c’est important de bien le distinguer et de le mettre en avant”, rajoute la députée.
À la question, peut-on vivre ensemble en Belgique, Viviane Teitelbaum n’est pas certaine. “Avec l’abandon de certaines valeurs, comme la neutralité de l’Etat, ou l’abandon de la lutte contre toutes les discriminations, ça rend le vivre ensemble difficile. Mais j’y crois”, conclut-elle.
La députée confie ne pas exclure de se représenter aux élections de 2024, alors qu’elle envisageait de quitter le Parlement, quelques mois auparavant.
■ Interview de Viviane Teitelbaum (MR), députée bruxelloise, au micro de Fabrice Grosfilley